Windows 7, 8, 9... NEXT : vos applications et votre gestion des licences sont-elles prêtes pour le futur (immédiat) ?

Les cycles de vie des logiciels sont de plus en plus courts, et les sorties de nouvelles versions majeures de plus en plus rapprochées. Conséquence : les migrations massives sont désormais permanentes et les Directions Informatiques doivent gérer ces transitions avec une fréquence et une complexité toujours plus élevée.

Les rumeurs annoncent la sortie de Windows 9 (alias Treshold) pour avril 2015. Si cela se confirme, ce système d’exploitation (OS) va arriver moins de 18 mois après le lancement de Windows 8.1.
Au moment où beaucoup d’entreprises se débattent avec la transition de Windows XP vers Windows 7; et où certaines entreprises sont potentiellement en train de mettre en place Windows 8/8.1.
Les migrations d’un OS à l’autre sont parmi les plus coûteuses, stressantes, chronophages et gourmandes en ressources humaines pour les directions informatiques.
Quels sont les impacts de ces cycles de vie des logiciels de plus en plus courts sur les entreprises ?

« Application Readiness » & Migrations logicielles

Les entreprises technologiques atteignent un point critique, dont les hauts responsables n’ont pas toujours conscience. Chaque fois qu’une nouvelle application, mise à jour d’OS ou même correction de bug est effectuée dans une entreprise, un ensemble complexe d’étapes – que l’on peut regrouper sous le concept d’« Application Readiness » – doit être suivi pour garantir que le logiciel fonctionnera correctement. Ces étapes sont les suivantes :

1. Identifier les applications déployées

Disposer d’une vue précise sur les applications déployées dans l’entreprise. Identifier toutes ces applications est indispensable pour avoir une photographie exacte de l’ampleur d’une migration d’OS à effectuer, et pour éviter les surprises post-déploiement liées aux problèmes de compatibilité des systèmes et applications. C’est le bon moment pour contrôler les applications qui sont réellement utilisées par rapport à ce qui a été déployé. Lorsqu’une entreprise entreprend une migration majeure, chaque application déplacée dans le nouvel environnement requiert du temps, des efforts et des moyens financiers. Réduire le nombre d’applications à migrer est un objectif important.

2. Rationaliser les applications pour réduire le périmètre de migration

La direction informatique a tout intérêt à vérifier s’il est nécessaire de continuer à supporter certaines applications ou consolider un nombre limité de produits et de versions. Cette démarche réduit les délais et les coûts de la migration, et permet à l’entreprise de réduire les dépenses IT superflues liées aux licences logicielles non utilisées.

3. Contrôler la compatibilité

Lors d’un projet de migration de plateforme, toutes les applications doivent être testées pour vérifier si elles sont compatibles avec le nouvel environnement. Cette étape implique de tester ces applications en fonction de l’OS, du navigateur et des équipements hardware. Étant donné le volume d’applications concernées, les tests manuels sont difficilement envisageables.
Un certain nombre de règles générales et de tests de compatibilité spécifiques peuvent être appliqués pour accélérer le processus. Sans automatisation, il est difficile de savoir rapidement quelles applications présenteront des problèmes de compatibilité et lesquelles nécessiteront plus de temps pour migrer.
Si une entreprise virtualise ou prévoit de virtualiser ses applications, le contrôle de compatibilité doit aller plus loin et doit vérifier la compatibilité pour l’utilisateur final. Pour ce faire, les entreprises doivent collecter des informations détaillées sur l’usage de chaque utilisateur afin de vérifier la compatibilité avec la virtualisation, ainsi que la complexité inhérente à la virtualisation de cette application.
A partir de là, la direction informatique doit classer les équipements et les utilisateurs en fonction de la compatibilité avec la virtualisation, selon les niveaux suivants : groupes de basse, moyenne et haute complexité. Seuls les groupes caractérisés par un haut niveau de compatibilité devraient être déployés.

4. Planifier

La direction informatique peut à présent calculer précisément les contraintes de coûts et de délais. La migration du système d’exploitation lui-même représente seulement une petite partie du projet global de migration. Les entreprises doivent également prendre en considération les contraintes en termes d’équipements hardware, de logiciels et de conflits potentiels entre les systèmes d’exploitation et les logiciels. Des équipements hardware insuffisants sont une cause majeure de problèmes pendant les migrations. Il est donc recommandé de s’assurer au préalable que l’on dispose de la puissance nécessaire pour faire tourner les nouveaux OS et applications – qu’il s’agisse de logiciels installés sur site ou d’environnements virtualisés.

5. Corriger et packager

Lorsqu’elles se préparent à déployer un nouvel environnement, les entreprises doivent procéder aux changements nécessaires et aux conversions des applications au format requis. Elles ont alors besoin d’une solution leur apportant une visibilité et un contrôle complets sur les contenus des applications packagées. L’utilisation d’une technologie qui met en place le workflow voulu, automatise les différentes étapes et tire le meilleur parti des investissements réalisés peut permettre de faire des économies considérables et d’être prêt pour tout projet de migration. Les entreprises doivent également déployer leurs applications dans des environnements multiples : déploiement sur site, environnement virtuels/cloud et mobiles. Idéalement, une application packagée unique pour tous ces déploiements doit être adoptée pour bénéficier d’un processus unique sur tous les environnements.

6. Système de déploiement et app store d’entreprise

Le système de déploiement prend en main les applications packagées pour les livrer à l’utilisateur final. Les coûts peuvent être encore plus réduits en rationalisant et simplifiant les processus de demande et d’acquisition de logiciels pour les utilisateurs. Certaines entreprises mettent en place des app stores ou des portails en self-service se rapprochant de l’expérience iTunes familière à tous les utilisateurs. Si l’app store est relié à une solution d’Application Readiness, le processus de déploiement et de mise à disposition des applications packagées peut être encore plus simple. Si l’app store est relié à un système d’Optimisation des Licences Logicielles, il est alors possible de vérifier automatiquement la disponibilité des licences avant que l’application ne soit déployée. La direction informatique peut favoriser une meilleure expérience utilisateur tout en préservant la conformité, les finances et le contrôle.

La plupart des entreprises n’ont pas encore automatisé l’Application Readiness

En moyenne, environ 30 % des applications d’une entreprise nécessitent des mises à jour et des migrations chaque année. Ce qui signifie que les directions informatiques doivent être capables en permanence d’identifier, rationaliser, tester et vérifier la compatibilité, et corriger environ un tiers de leurs logiciels chaque année.
Or les directions informatiques sont, à ce titre, dans une situation inadéquate. Les outils et processus utilisés classiquement pour préparer le déploiement des applications ne sont plus adaptés. Les études le confirment. Selon une étude menée en 2013 par IDC sur l’état des entreprises face aux défis des grandes migrations logicielles, les migrations permanentes sont désormais la norme – et les DSI n’ont pas les outils pour les gérer correctement.
Robert Young, directeur de recherche chez IDC, résume le problème de cette manière :
« La propagation des environnements IT hétérogènes et la complexité croissante des modèles de licences logicielles représentent un enjeu pour les entreprises, qui doivent être capables de gérer rapidement et efficacement les applications tout au long du cycle de vie. De plus, beaucoup d’entreprises noyées sous des systèmes et des services complexes opèrent avec des contraintes budgétaires importantes.
Par conséquent, s’appuyer sur les processus manuels pour vérifier la bonne utilisation des logiciels ne fait qu’ajouter des charges de travail inutiles et des coûts supplémentaires. Sans parler des erreurs potentielles qui peuvent déboucher sur une mauvaise utilisation des applications, des dépenses superflues et des problèmes de conformité par rapport aux audits des éditeurs ou aux obligations légales. Tous ces enjeux peuvent avoir un impact important sur la productivité des utilisateurs et sur les résultats de l’entreprise. En automatisant les processus de cycle de vie des applications, les entreprises peuvent réduire les risques et les coûts associés à des programmes de gestion des actifs logiciels inefficaces, et favoriser les applications qui apportent réellement de la valeur à l’entreprise et ses collaborateurs. »