Le Mobile : la partie émergée du Mainframe
139 milliards, c’est le nombre d'applications mobiles téléchargées en 2014. Ces applications fournissent un accès quasiment instantané aux données. Cependant, elles peuvent aussi devenir le talon d’Achille de la sécurité des données.
La sécurité des données personnelles se classe aujourd’hui au premier rang des préoccupations des consommateurs lorsqu’ils songent à utiliser des applications mobiles. Cela n’est pas surprenant lorsque l’on pense aux scandales des derniers mois liés au vol des données et notamment celui de certains opérateurs de téléphonie ou des célébrités d’Hollywood. La croissance du mobile aujourd’hui dans le monde est comparable à la révolution d’Internet il y a 20 ans. Nous avons d’une part, une augmentation exponentielle du nombre d'utilisateurs exigeants et qui veulent accéder à toute une gamme de nouveaux services, et d’autre part, des entreprises, des gouvernements et d’autres organismes qui tentent de les leur fournir le plus rapidement possible.
D’ici à l’année prochaine, les opérations de paiement mobile dans le monde augmenteront pour atteindre 900 millions d’utilisateurs, avec un montant total de transactions de près de 860 milliards d’euros ! Une telle croissance offre aux entreprises et institutions une occasion unique d’améliorer leur efficacité et d’élargir leur base clients et usagers, sous réserve toutefois qu’elles soient en mesure de proposer des services compétitifs. La sécurité est certes primordiale mais la qualité du service, la fiabilité et la performance ne le sont pas moins. Le constat est simple : si l’utilisateur ne parvient pas à réserver son billet d’avion, à effectuer une transaction bancaire ou à renouveler son permis de conduire via une application mobile, il abandonnera purement et simplement l’application… et son fournisseur, ou bien la supprimera.
C’est l’envers du décor qui nous intéresse ici. En effet, les systèmes permettant de gérer, traiter, stocker et partager les informations provenant de ces applications mobiles ressemblent, dans une bonne mesure, à des icebergs. Ce que vous visualisez sur l’écran que vous tenez en main ne constitue qu’une infime partie d’un tout plus vaste. En réalité, l’interface utilisateur de votre appareil mobile ne représente que 20% environ du développement du logiciel nécessaire au fonctionnement global de l’application. Les 80% restants (gestion de l’engagement des utilisateurs, de la sécurité, des opérations et de l’intégration) se jouent en arrière-plan, dans des data centers situés bien loin de l’utilisateur.
Alors que les banques, distributeurs, professionnels de santé, organismes publics et autres institutions qui sont amenés à traiter vos données personnelles continuent d’élargir leurs services au mobile, ces différents acteurs doivent se doter de systèmes d’entreprise capables d’assurer ces services de façon sûre et transparente. Ces systèmes sont à même d’étendre, de façon fluide, les applications et données d’entreprise (comptes bancaires, informations de cartes de crédit, numéros de permis de conduire, etc.) via le Cloud vers les applications front end des appareils mobiles. Ils traitent les transactions rapidement, quelles que soient les pointes de trafic sur le réseau, avec une disponibilité maximale et en apportant une réponse immédiate aux clients. Cette efficacité de traitement permet d’offrir des avantages considérables à l’utilisateur et au prestataire. A l’image de ce que fait le gouvernement croate qui utilise actuellement une solution basée sur un mainframe qui permet aux citoyens, depuis leur appareil mobile, de réaliser certaines opérations tels que le renouvellement d’un passeport, la demande d’un certificat de mariage, le paiement d’impôts et de taxes, l’actualisation de leur assurance ou même la vérification du carnet de vaccination de leur animal de compagnie. Ce nouveau système réduit les temps d’attente de plusieurs heures à quelques minutes et supprime la nécessité de se déplacer physiquement auprès des différents services de l’État pour réaliser ces mêmes opérations.
Au-delà de l’application mobile elle-même, il s’agit de mettre en place et d’utiliser cet outil de manière rapide et sécurisée partout et à tout moment. Le mainframe constitue la base de ces applications performantes. Dans un pays où le nombre de détenteurs d’appareils mobiles dépasse celui des personnes possédant un compte bancaire, la First National Bank (FNB) d’Afrique du Sud s’est fixé pour objectif de devenir le premier établissement financier du pays à proposer un service de banque mobile. Elle a créé pour cela une application bancaire mobile qui transforme n’importe quel smartphone en véritable "bank in a box", permettant à de nombreux clients d’avoir accès à des services bancaires pour la première fois au moyen d’un système transactionnel sûr et fiable s’appuyant sur un mainframe. La FNB traite désormais 240 millions de transactions mobiles par mois, réalisées en l’espace de quelques millisecondes. Cette nouvelle application a permis à la banque sud-africaine d’attirer plusieurs millions de clients grâce à ses nouveaux services mobiles.
La capacité à capitaliser de façon efficace sur le boom du mobile impose une stratégie et une exécution technologiques de premier ordre, offrant la qualité de service, la fiabilité, la performance et la sécurité qu’imposent les enjeux d’aujourd’hui. Les entreprises et autres institutions se trouvent ainsi confrontées à l’alternative suivante : prendre les bonnes décisions et se donner les moyens de faire face à ces nouveaux défis ou se faire distancer par leurs concurrents.