7 règles à suivre pour moderniser ses applications

Quelles sont les principales étapes pouvant aider les entreprises à moderniser leurs applications et à réduire la complexité qui pèse sur les équipes IT, et notamment sur les développeurs qui œuvrent pour rendre disponible ces applications ?

La crise sanitaire que nous vivons depuis mars 2020 transforme notre monde, nos habitudes en profondeur. Côté entreprise, la crise Covid-19 est le catalyseur de leur transformation numérique.  Elle démontre également que les entreprises qui s'appuient sur une culture d'innovation permanente et un système informatique performant sont les mieux équipées pour contrecarrer les effets négatifs de cette crise.

En effet, elles ont parfaitement compris  que l’expérience client est la clé de leur survie et leur essor. Améliorer cette dernière nécessite de comprendre parfaitement les comportements des utilisateurs, et ainsi réagir rapidement en fournissant de nouvelles fonctionnalités. Les délais de mise en production doivent être le plus court possible. Pour cela, ces entreprises ont mis en place une stratégie afin d’être très efficaces pour développer, moderniser, opérer et sécuriser efficacement leur patrimoine applicatif. Cet objectif nécessite de tirer partie des dernières méthodes de développement, mais aussi d’une infrastructure agile basée sur la containerisation. 

Dès lors, quelles sont les 7 étapes pouvant aider les entreprises à moderniser leurs applications et réduire la complexité qui pèse sur les équipes IT, et notamment sur les développeurs qui œuvrent pour rendre disponible ces applications pour les utilisateurs finaux, rapidement et à grande échelle ?

Comment moderniser les applications ? 

L’équipe de développement et sa direction doivent prendre en compte sept points stratégiques et y apporter des réponses techniques et technologiques concrètes.  

1. Fixer les priorités par une approche centrée sur l’utilisateur

Les équipes infrastructures et les développeurs doivent être alignées pour offrir aux équipes opérationnelles un niveau de service similaire à celui proposé à des clients. Ils doivent comprendre leurs besoins, leurs difficultés ainsi que leurs objectifs, et leur démontrer comment ils peuvent les soutenir afin d’atteindre leurs ambitions. C’est une discussion ouverte entre toutes ces parties prenantes pour servir au mieux les intérêts du projet de modernisation. 

2. (Bien) choisir ses applications 

Bien choisir ses applications est indispensable afin de s’assurer que l’effort de modernisation permettra un retour sur investissement important pour l’entreprise.

Le contexte et les contours du projet étant définis, les équipes infrastructures et les développeurs se rapprochent des équipes métier pour lister les applications existantes et définir une stratégie de modernisation. Ici, une seule obligation: casser les silos, libérer et écouter la parole de toutes les parties prenantes afin de ne pas limiter la conversation uniquement à des aspects techniques mais prendre en considération également l’impact pour le métier.

La règle est simple. Pour savoir comment bien choisir quelles applications sont prioritaires, il faut se concentrer sur les applications qui répondent en premier lieu aux besoins essentiels de l’entreprise et ensuite mesurer l’effort technique nécessaire à la modernisation de ces mêmes applications. Toutes les applications ne sont pas égales quand il s’agit de les porter sur une plateforme de conteneurs.  Commencer par les applications à valeur, mais également simple à moderniser est souvent une bonne idée pour créer simplement l’étincelle du changement.

3. La plateforme, le fond du problème à résoudre. 

Pas toujours simple de s’y retrouver et de faire le bon choix de plateforme à l’ère du multicloud. Dans ce contexte,  les méthodes de développement et de gestion peuvent être complexes. En effet, ces nouvelles plateformes s’ajoutent aux plateformes historiques, déjà en place dans les entreprises. Les équipes infrastructures et les développeurs jonglent entre applications traditionnelles, applications modernes cloud-native, SaaS, déployées dans le cloud public ou dans un cloud privé. .

Ce choix est  l’occasion de rassembler autour d’un projet commun. Il faut créer un socle commun entre les développeurs, les équipes infrastructures et les équipes métiers. Créer une plate-forme unique capable de gérer toutes les applications, un socle software-defined fournissant aux développeurs un environnement permettant d’être productif, tout en aidant les équipes infrastructures à adopter ces nouvelles technologies. Ainsi, vous vous donnez les moyens de déployer plus rapidement de meilleurs logiciels, d’automatiser le cycle de vie des applications de nouvelle génération, de gommer les obstacles à l’adoption de Kubernetes et des conteneurs, voire d’exécuter Kubernetes sur différents clouds. En démocratisant Kubernetes vous pouvez fournir des applications capables de transformer la compétitivité de l’entreprise.

4. Déployer où vous le souhaitez 

Les développeurs doivent avoir la capacité de déployer l’application où ils le souhaitent - d’un point de vue géographique.  Ce choix est souvent lié à des besoins commerciaux, juridiques et techniques. Il peut par exemple s’avérer nécessaire, pour des raisons technologiques, de maintenir les données et les applications au plus près de l’utilisateur final, lorsque la latence maximale n’est pas négociable.

La souveraineté des données, qui varie d’un pays à l’autre, se doit également d’être intégrée dans toute décision relative au déploiement des applications.

5. Donner l’accès aux applications le plus rapidement possible

Les fondations étant posées, équipes infrastructures et développeurs doivent définir ensemble la manière dont les applications sont mises à la disposition des utilisateurs finaux. Sans cela, difficile de mesurer le retour sur investissement d’une application tant qu’elle n’est pas entre les mains de l’utilisateur. On essaiera toujours de mettre le plus tôt possible une application en production, même si elle est perfectible, afin de récupérer des retours utilisateur et ainsi effectuer des ajustements.

6. Sécuriser, by design 

Qu’il s’agisse des applications, des données ou des infrastructures : la sécurité n’est pas une variable d’ajustement mais un incontournable de la stratégie de modernisation des applications . La menace cyber n’épargne personne, elle se multiplie et se complexifie. 

Il faut donc développer une sécurité de bout en bout qui couvre toutes les couches -  de l’application aux infrastructures... Intégrer la sécurité by design, c'est-à-dire de manière intrinsèque, dès la phase du développement des applications permet d’en garantir la sécurité quel que soit l’environnement sur lequel elles tournent.

En effet, les entreprises avaient pour habitude d’impliquer la sécurité pendant plusieurs semaines en fin de phase de développement. Ce modèle fonctionnait correctement dans un monde où les applications étaient déployées une ou deux fois par an mais cette approche n’est plus applicable avec des livraisons tous les jours. Adopter l’approche DevSecOps dès les origines du projet de modernisation est désormais un pré-requis

L’approche DevSecOps considère la sécurité comme partie intégrante de la chaîne de développement et de déploiement des applications. Le résultat: une sécurité renforcée de la chaîne de production, tout en maintenant un haut niveau d’agilité pour lancer de nouvelles applications plus rapidement.

Les bénéfices de l’approche DevSecOps sont connus et avérés: 

  • Accélération de la livraison de logiciels. 
  • Prévention et réduction des vulnérabilités de sécurité (CVE)
  • Renforcement de la sécurité du code et capacité d’action rapide sur celui-ci en cas de détection de vulnérabilité
  • Sécurisation des processus natifs du cloud et automatisation des tests des conteneurs, des microservices et du pipeline d'intégration continue et de livraison continue (CI / CD).

7. Adopter un modèle qui peut passer à l’échelle

Enfin, les équipes infrastructures doivent pouvoir contrôler et gérer toutes les applications quel que soit l’endroit où elles sont déployées, tout cela dans un contexte de pénurie de talents et de ressources de développement. Pour cela, elles peuvent s’appuyer sur une infrastructure simplifiée, qui garantit des opérations cohérentes, et sur un modèle permettant de développer et d’exploiter des applications modernes sur de multiples environnements, que ce soit on-premise ou dans le cloud.