La montée croissante de la biométrie pour protéger les identités

La biométrie fait de plus en plus partie de la vie quotidienne. En effet, le nombre croissant d'utilisateurs accédant régulièrement à leurs appareils mobiles via la reconnaissance digitale et faciale, témoigne du fait que cette forme d'authentification est vouée à se généraliser.

Alors que les obstacles à l’utilisation des technologies se lèvent de toutes parts grâce aux efforts des fournisseurs et des commerçants pour améliorer l’expérience client, la biométrie se confirme de plus en plus comme une solution d’identification adaptée aux modes de connexion modernes. Dans la mesure où la biométrie authentifie les utilisateurs à partir de ce qu’ils ont (les empreintes, le visage…), et non à partir de ce qu’ils savent, elle permet ainsi un accès facile et rapide au monde numérique.

Chaque jour les médias relatent des piratages, des violations, des escroqueries ou encore des fraudes, ce qui n’est pas sans inquiéter – à juste titre – les consommateurs. Selon nos dernières recherches, 34 % des consommateurs français sont plus susceptibles de s’inscrire à une application ou à un service en ligne lorsqu’une entreprise propose la connexion biométrique. De leur côté, seules 14 % des entreprises françaises proposent actuellement ce mode de connexion. Un constat encourageant pour les organisations qui l’utilisent déjà ou envisagent de la déployer. Alors que les cybercriminels redoublent d’efforts pour corrompre les accès et identifiants des utilisateurs pour accéder aux données, il est important que les entreprises les affrontent à armes égales pour contrer ces attaques et protéger les identités de leurs clients, devenues des cibles de premier choix.

Une solution pratique sans compromettre la sécurité

Dans le cadre de l’évolution vers une authentification multi-facteurs forte, la biométrie vient ajouter une solide couche de sécurité et de vérification. Après tout, il est impossible de falsifier ou de compromettre les données biométriques en les écrivant sur papier. Au contraire, les consommateurs peuvent s’identifier sans vraiment se forcer. L’authentification n’est pas seulement une question de sécurité et de confidentialité ; elle doit aussi être pratique. À cet égard, la biométrie est aussi appréciée parce qu’elle utilise un élément qui ne concerne que cette personne – sans friction, et sans compromettre la sécurité.

Il existe ainsi plusieurs types de biométrie :

  • Les empreintes digitales : Cette approche est l’une des technologies d’authentification biométrique les plus répandues, utilisée pour sécuriser l’accès aux appareils mobiles, ordinateurs portables et même voitures ;
  • La reconnaissance faciale : L'anatomie faciale unique d’une personne peut également être utilisée pour déverrouiller les smartphones et aussi pour vérifier l’identité lors des paiements par carte de crédit. Mastercard a par exemple mis en place le « selfie pay », qui requiert que les clients clignent des yeux devant l’appareil photo pour s’authentifier. Cela évite de compromettre l'intégrité de la vérification en pointant simplement l’appareil sur une photo du visage du titulaire de la carte ;
  • La reconnaissance vocale : Cette forme d’authentification utilise la profondeur, le ton et les fréquences uniques de la voix d’une personne pour authentifier cette dernière. Elle est utilisée depuis des années par les services bancaires par téléphone, et par les centres de service clients d’autres organisations ;
  • La reconnaissance de la rétine ou de l’iris : Plus difficile à mettre en œuvre, cette forme de vérification nécessite une lumière infrarouge, une caméra spécialisée et les bonnes conditions pour fonctionner. Néanmoins, une fois toutes ces conditions réunies, elle est extrêmement précise et est donc utilisée pour permettre l’accès à des installations de haute sécurité.

Parmi les techniques moins répandues, mais très prometteuses pour l’avenir, citons la reconnaissance de la démarche, qui permet de vérifier la façon dont une personne se déplace et offre un potentiel pour le déverrouillage des portes de voiture et l’accès aux bâtiments, et la reconnaissance des veines. Celle-ci fonctionne en vérifiant la structure des vaisseaux sanguins dans la main d’un individu - une anatomie unique à chaque personne. En outre, la biométrie comportementale est une autre innovation émergente qui contribuera à rendre l’authentification en ligne plus intuitive et fluide pour les utilisateurs, tout en améliorant la sécurité. Cette approche se concentre sur l’analyse de la manière dont une personne utilise ses appareils (ordinateur, souris, clavier, smartphone, tablette) afin de pouvoir la reconnaître à son comportement, et l’authentifier grâce à des algorithmes. 

Une stratégie à l’épreuve du temps

L’authentification biométrique a indéniablement beaucoup à offrir. Son niveau élevé de sécurité et de commodité pour les utilisateurs constitue un atout non négligeable. Malgré cela, un certain nombre d’obstacles à l’adoption de la biométrie perdure. Il s’agit notamment de préoccupations concernant le stockage des données biométriques, le coût, et son évolutivité.

Les entreprises ont tout intérêt à appréhender la mise en œuvre de tout système d’authentification avec l’état d’esprit approprié. La cybersécurité progresse à un rythme effréné et une expertise est nécessaire pour demeurer au fait des derniers risques, menaces et développements. Dans cette optique, les professionnels de la sécurité qui mettent en œuvre l’authentification biométrique doivent anticiper plusieurs situations telles que l’atténuation continue des risques, la vérification des identités de manière permanente sur la base de l’approche “zero-trust”, ou encore, et surtout, l’évolution de la réglementation qui nécessite de rester à la pointe des technologies de protection. En effet, l’utilisation de la biométrie est encore relativement récente dans la gestion de l’accès aux identités, ce qui induit des évolutions constantes des réglementations qui l’entourent. La protection des données, primordiale dans toutes les situations, est une question particulièrement sensible dans le cas de la biométrie. Après tout, les données biométriques ne peuvent pas être modifiées comme un mot de passe - si elles sont piratées, elles le sont de manière définitive. Les entreprises qui gèrent un système d’authentification moderne peuvent, et doivent, ainsi contribuer à garantir le respect des réglementations en vigueur, et la confiance des consommateurs dans l’intégrité de la protection de leurs données.

La nécessité pour l’ensemble des utilisateurs de s’authentifier pour accéder à leurs appareils, applications et systèmes, privés et professionnels, est devenue une norme aujourd’hui. Toutefois, dans un monde où il faut s’attendre à tout moment à être victime de cybercriminalité, ce en quoi un utilisateur a probablement le plus confiance sont ses données biométriques. Il bénéficie d’une méthode de vérification sûre et pratique, qui est également idéale pour les entreprises soucieuses de l’expérience utilisateur. Comme pour toute forme de cybersécurité, l’authentification biométrique repose sur une mise en œuvre efficace et une gestion moderne pour demeurer fiable, sûre et simple à utiliser. Si elle n’apporte pas une réponse à tous les problèmes de sécurité actuels et futurs, la biométrie constitue indéniablement une étape vers une identité plus sécurisée et une expérience utilisateur en ligne plus sereine.