L'automatisation simplifiée : une des clés de réussite pour les petits exploitants d'entrepôts

L'automatisation d'entrepôt correspond à la synchronisation des tâches et des informations afin qu'elles circulent vers la bonne personne au bon moment et qu'elles jouent leur rôle à la perfection.

De Léonard de Vinci à Galilée, en passant par Isaac Newton ou Albert Einstein, tous s'accordent sur la valeur de la simplicité. Bien sûr, il n’est pas ici question que les professionnels des entrepôts deviennent des philosophes, mais la valeur de la simplicité est un principe important dans l’automatisation des opérations de ce milieu.

Fondamentalement, l’automatisation d’entrepôt correspond à la synchronisation des tâches et des informations afin qu’elles circulent vers la bonne personne au bon moment et qu’elles jouent leur rôle à la perfection. Pour autant, il n’est pas nécessaire que ce processus soit élaboré. En réalité, certains des projets d’automatisation les plus réussis privilégient la simplicité dans la conception du système, l’intégration et la gestion des équipes.

Dans une majorité des cas, la première étape, jugée la plus prudente, consiste à dématérialiser les données et rendre accessible des formulaires, rapports et manuels spécifiques sur les appareils mobiles ou ordinateurs. Pour d’autres, les efforts se concentrent sur le remplacement de matériel et des logiciels existants par des ordinateurs mobiles à écran tactile modernes et des systèmes de gestion d’entrepôt (SGE, WMS en anglais).

Près de six PME sur dix, issues du secteur des entrepôts et récemment interrogées, ont déclaré que l’automatisation était une priorité et ont exprimé avec insistance leur volonté d’obtenir une visibilité en temps réel sur la circulation des produits. Elles sont conscientes qu’un seul problème dans les opérations d’entrepôt peut avoir un effet boule de neige sur les tâches internes connexes et les processus de la chaîne d’approvisionnement, en amont comme en aval.

Une efficacité accrue de la gestion des entrepôts

Pour de nombreuses entreprises en quête d’automatisation, la solution est désormais de se tourner vers des robots mobiles autonomes (RMA, AMR en anglais). Or, il existe des solutions beaucoup plus basiques pour commencer le processus d’automatisation, notamment avec des ordinateurs mobiles.

En équipant les collaborateurs de première ligne de terminaux mobiles, d’équipements plus petits portés au poignet, de lecteurs pouvant être attachés sur les doigts et de casques, les opérations d’exécution de l’entreprise sont instantanément transformées. En effet, les conducteurs de transpalette sont automatiquement invités à aller récupérer ou réapprovisionner les articles sélectionnés en s’appuyant sur les ordinateurs mobiles qui leur permettent de numériser et de signaler facilement les mouvements d’articles en temps réel. Ces ajouts améliorent considérablement la gestion des stocks puisqu’il est désormais facile de confirmer l’emplacement et l’état des articles, ainsi que les derniers niveaux d’exploitation et de stock.

Grâce à ce type de solutions, l’entreprise peut voir son efficacité de gestion des processus et sa rapidité d’exécution multipliées par quatre. Bon nombre de ces gains proviennent de la nature prescriptive ou guidée de l’ensemble du processus : les équipes sont en mesure de voir et d’entendre leurs instructions, et les confirmations sonores et visuelles du lecteur de codes-barres garantissent l’enlèvement du bon produit.

Autre exemple de simplicité d’automatisation : l’utilisation d’équipements d’identification par radiofréquence (RFID) pour transformer les ordinateurs mobiles des collaborateurs en lecteurs RFID capables d’automatiser les inventaires des stocks, mais aussi très certainement les commandes de réapprovisionnement des stocks.

Une fois que les collaborateurs enclenchent les équipements RFID, ils n’ont plus qu’à agiter leurs appareils mobiles en direction des articles qu’ils souhaitent dénombrer, ou localiser en cas d’enlèvement ou d’audit. En une seconde, ils extraient des données de plus de 1300 étiquettes. Lorsque les volumes de certaines références sont faibles, voire en rupture de stock, le système de gestion des stocks peut être amené à réorganiser automatiquement ces derniers. Il peut également informer simultanément les parties prenantes de la rupture de stock en question afin qu’elles puissent ajuster les opérations en conséquence.

Les solutions fonctionnent de manière parfaitement synchronisée et permettent ainsi aux équipes chargées d’enlever les produits de confirmer l’allée, l’étagère et la position précise des articles listés. À leur tour, les collaborateurs peuvent se rendre sur place immédiatement et c’est bien là que l’automatisation prend tout son sens : l’objectif est de mener des actions ou avancer dans les processus, sans le moindre délai.

Automatisez simplement une opération, puis une multitude

Pour beaucoup de PME, il est parfois difficile d’envisager une telle envergure d’automatisation. Toutefois, il s’agit par nature d’un processus évolutif et il est tout à fait possible de commencer par une automatisation de base, que ce soit pour les affectations de tâches, les rapports d’avancement ou même les achats. Les entreprises peuvent alors envisager des opérations entièrement automatisées dans lesquelles les actions d’approvisionnement, de réception, d’exécution et même de conformité se déroulent sans heurts et dans les temps, même si la disponibilité de la main-d’œuvre et les demandes des entreprises sont déséquilibrées.

En d’autres termes, si beaucoup pensent que la modernisation et la vitesse accrue des processus ne s’appliquent qu’aux entrepôts délabrés, il n’en est rien. En réalité, l’automatisation des flux de travail et des décisions à l’aide de technologies à portée de main, ou peut-être déjà en votre possession, est essentielle pour garder un avantage compétitif sur ce marché concurrentiel.