L'IA pour tuer : l'Ukraine utilise Tinder et l'intelligence artificielle pour éliminer des soldats russes

L'IA pour tuer : l'Ukraine utilise Tinder et l'intelligence artificielle pour éliminer des soldats russes

Depuis la nuit des temps, des agents séducteurs sont envoyés auprès de l'ennemi pour lui faire avouer ses secrets. En Ukraine, cette tactique s'est modernisée.

Front de Bakhmut, première ligne russe, les soldats discutent de tout et de rien. L'un d'eux se vante d'avoir un flirt avec une jeune Ukrainienne pro russe et montre sa photo à ses camarades. Cela fait plusieurs semaines qu'ils échangent photos et messages via une célèbre application de rencontre. Puis un flash aveugle la troupe, suivi d'une explosion massive. L'artillerie ukrainienne vient de les prendre pour cible, avec une efficacité déconcertante.

Comment les artilleurs ukrainiens ont-ils pu viser avec une telle précision, alors que l'armée russe anticipe désormais l'espionnage satellitaire et que ses sapeurs déploient des trésors d'ingéniosité pour camoufler les positions des soldats russes ? D'où vient la faille ? En fait, elle est humaine et repose sur une application connue de tous : Tinder. Cette dernière permet de matcher avec des gens géographiquement proches de soi et d'échanger avec eux. Les soldats russes nouvellement mobilisés n'ont pas forcément les bons réflexes en termes de cybersécurité et l'utilisent massivement dans l'espoir de faire des rencontres.

De jeunes soldates ukrainiennes se créent des profils Tinder et utilisent l'IA Midjourney pour les illustrer

Le renseignement ukrainien l'a bien vu et a alors décidé de monter une vaste opération pour aider l'artillerie et l'aviation ukrainiennes à détruire les positions clés de l'ennemi. Pour ce faire, de jeunes soldates ukrainiennes se créent des profils Tinder et utilisent l'IA Midjourney pour les illustrer. Les images générées sont des photos de jolies jeunes femmes en soirée ou pratiquant une activité sportive. Pourquoi uniquement des soldates, vu qu'elels ne montrent pas leur vrai visage ? Au cas où la cible demanderait un message vocal sur Telegram.

Une fois les profils prêts, la chasse commence. Les jeunes femmes écument Tinder dans l'espoir de tomber sur le profil d'un soldat russe ou d'un sous-officier. Pourquoi pas les officiers ? tout simpleemnt parce qu'il ne se laisseraient pas aussi facilement berner que leurs subalternes.

Une fois sa cible prise dans les filets, la séductrice commence à discuter avec elle, d'abord de banalités puis de la guerre, de la situation du soldat et une fois un lien de confiance établi, elle pose l'ultime question : "Où es-tu stationné sur le front ? J'aimerais savoir, pour t'envoyer un colis ou te rencontrer". Dans la majorité des cas le soldat répond avec joie et donne les coordonnées de son baraquement ou de sa position de combat… Immédiatement, la soldate ukrainienne transmet l'information à ses supérieurs, et eux-mêmes la transfèrent à l'artillerie ou à l'aviation ukrainienne.

Il faut faire vite, car si jamais le soldat russe piégé se fait passer en revue par un officier tatillon, ce dernier pourrait lui retirer Tinder de son téléphone et faire évacuer la position. Une frappe est organisée sur la zone. La séductrice envoie un message au soldat pour confirmer sa présence. Si la réponse est affirmative, la zone est bombardée et le soldat est tué dans l'opération.

On ignore combien de frappes ont été réalisées à l'aide de cette tactique, mais le danger est pris au sérieux par les officiers russes qui tentent de limiter l'usage de Tinder à leurs soldats. Certaines armées à travers le monde, comme l'US Army ou l'armée indienne, ont pris des mesures drastiques contre l'application de rencontre. Il est interdit à tous les membres de l'armée de l'avoir sur son téléphone. Les contrevenants s'exposent à de sévères sanctions disciplinaires.