Stanislas Guerini annonce le lancement d'une d'IA pour les agents de la fonction publique

Stanislas Guerini annonce le lancement d'une d'IA pour les agents de la fonction publique Les agents de Services Publics + auront à leur disposition un outil d'IA générative pour faciliter les échanges avec les usagers.

L'IA fait son entrée dans l'administration française. Le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques a annoncé ce jeudi 5 octobre le début d'une phase d'expérimentation d'un outil d'IA au sein des équipes de Services Publics +. Le but est de faciliter les réponses produites par les agents en charge du service. L'outil annoncé ce jeudi sera mis à disposition des agents volontaires. Cette expérimentation d"intelligence relationnelle", selon les mots de Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, vise à tester les possibilités d'intégration de l'intelligence artificielle dans le secteur public. 

Une expérimentation basée sur Claude 

L'outil est en réalité basé sur l'agent conversationnel Claude, de la société américaine Anthropic.  C'est la société AlloBrain qui s'est chargée d'intégrer le produit au sein de l'outil utilisé par les agents de Services Publics +.  Pour rappel, le portail Services Publics + permet à tout citoyen français de donner son avis sur les services publics. Les agents derrière le service sont quant à eux chargés de répondre aux doléances quotidiennes de ces derniers. L'outil d'IA annoncé ce jeudi permettra de fluidifier les échanges. L'outil sera en capacité de générer une réponse textuelle appropriée. Charge ensuite à l'agent volontaire de modifier, d'envoyer ou de supprimer la réponse suggérée par l'IA. Les données de l'utilisateur seront totalement anonymisées. Pour Stanislas Guerini l'objectif est clair : "développer de l'intelligence artificielle au service de l'humain."

Entre les lignes, la stratégie du ministère est claire : acclimater les agents de la fonction publique aux outils d'intelligence artificielle. Les usagers qui recevront les réponses IA de Services Publics + pourront juger la qualité de la réponse avec des pouces. Cette procédure permettra aux équipes de la Direction interministérielle du numérique de récolter de précieuses données pour perfectionner le système. En réalité, certains fonctionnaires du service ont déjà pu tester l'outil. L'IA offrirait des réponses pertinentes selon les retours de 2/3 des testeurs. 

Pour l'occasion plusieurs acteurs français de l'IA étaient présents, à l'image de Mistral, LightOn ou encore Récital notamment. En parallèle, le ministère développe depuis mi-juin une solution d'IA basée sur un LLM libre. "Nous souhaitons déjà développer notre propre expertise sur le sujet. Cette solution s'adressera ensuite uniquement aux agents de la fonction publique et non aux particuliers car il ne serait pas acceptable qu'une machine qui prétend venir de l'administration commette une erreur", explique Ulrich TAN, chef du pôle Datalab du département Etalab de la direction interministérielle du numérique (Dinum) et rapporteur au comité sur l'intelligence artificielle générative dans nos colonnes ce matin. Actuellement en développement, la technologie fonctionne, pour l'heure, avec le modèle LLama 2 13 B de Meta. Le LLM à la manœuvre pourra toutefois être interchangé rapidement si de nouveaux modèles plus adaptés venaient à sortir.