Adopter des solutions d’analytique avancée pour limiter le blanchiment d’argent

Cette année, les pertes mondiales liées au blanchiment d’argent ont été estimées à 1 000 milliards de dollars. Ces fonds dérobés ou illicites sont utilisés pour financer notamment le terrorisme, le trafic de drogue ou d’humains mais également le mode de vie fastueux des criminels.

Ce chiffre parle de lui-même et amène les législateurs européens à durcir les lois vis-à-vis des institutions de crédit, victimes de ces escroqueries, et à préconiser l’analyse rétrospective des fraudes subies.
Le cas de l’Union Européenne

La Commission européenne (CE) réexamine actuellement les affaires de blanchiment d'argent des banques de l’UE pour déterminer si la règlementation en vigueur nécessite une actualisation. En reprenant ainsi les dossiers de 2012 à 2018, elle espère pouvoir comprendre où et comment les banques ont failli à prévenir ces fraudes. En parallèle, la Commission européenne s’intéresse également aux cas d’effondrement d’institutions financières suite à des scandales de blanchiment, comme ce fut le cas d’ABLV en Lettonie ou de Pilatus à Malte.

Plusieurs grandes banques françaises et allemandes font ainsi partie des organismes prêteurs contrôlés. En 2017, une banque a été condamnée à verser 425 millions de dollars aux Etats-Unis suite à un scandale ayant révélé la fuite de 10 milliards de dollars depuis la Russie entre 2011 et 2015. Une autre a dû payer 95 millions de dollars suite à des infractions aux lois anti-blanchiment des Etats-Unis.

Dans ce contexte d’intensification des contrôles, les organismes prêteurs de la zone EMEA doivent prendre conscience de la nécessité d’investir ou d’actualiser les processus en place pour mieux protéger leurs clients, leurs activités et leur réputation.

L’analytique avancée comme outils de prévention

Les technologies d’analyse des insights, des risques et des réglementations permettent d’agréger et de recouper une multitude de sources internes et externes pour générer une information la plus fiable et à jour possible. Ainsi, les entreprises peuvent procéder à des contrôles efficaces et rapides pour lutter contre le blanchiment d’argent et optimiser la connaissance du client.

Dans l’actuel contexte de mondialisation, de nombreuses entreprises disposent de structures de propriété complexes et transfrontalières, qui impactent l’identification des actionnaires et des propriétaires. Ici encore, il n’est question que de données. Or, certains organismes prêteurs se contentent d’informations incomplètes et consacrent trop de temps à clarifier la structure de propriété et de contrôle manuellement. Il devient alors difficile d’évaluer un niveau de risque précis et cohérent qui pourrait engendrer de lourdes sanctions financières, mais également des retards et des pertes dus à la dégradation de l’expérience client et finalement de la réputation de l’entreprise.

La combinaison de l’analytique avancée et des insights extraits de données web aide les banques à opérer ces contrôles rapidement de façon à évaluer toute la structure de l’entreprise pour déterminer qui la possède et la dirige. Cette procédure permet d’authentifier les personnes liées à une organisation et de poursuivre les vérifications et contrôles pour apporter de véritables garanties aux clients.

Le succès dépend de l’efficacité de la stratégie de prévention de la fraude couplée à une meilleure expérience client. En intégrant les bonnes solutions à ses systèmes, via une API, l’entreprise peut produire des analyses en temps réel ou encore bénéficier d’outils de surveillance de portefeuille. Ainsi, elle obtient des informations décisionnelles justes, rapidement et à grande échelle.