IBM : la pratique du BYOD remise en question

IBM : la pratique du BYOD remise en question Big Blue a pris une décision radicale en interdisant l'accès aux services en ligne iCloud, Siri mais également Dropbox depuis les terminaux personnels de ses salariés. Les enjeux de sécurité sont mis en avant pour la justifier.

Employés d'IBM, cachez vos smartphones. La direction américaine d'IBM pourtant en pointe en matière de politique de Bring Your Own device (BYOD) a porté l'estocade envers les salariés qui se servent de leurs terminaux personnels pour accéder aux réseaux du groupe. Elle a en effet pris la décision d'interdire l'utilisation de la messagerie vocale (Siri), de la solution de transfert de fichiers iCloud d'Apple et de l'outil stockage en ligne Dropbox depuis les appareils privés de ses salariés.

La raison ? Le fait d'utiliser ces services amène trop souvent les utilisateurs à livrer un peu trop facilement leurs adresses mails professionnelles à ces fournisseurs de services ouverts au public, voire à se servir de leurs smartphones pour créer des points d'accès Wi-Fi à même de causer des brèches de sécurité. Le département informatique d'IBM a donc pris le taureau par les cornes en faisant la chasse aux terminaux personnels utilisés au travail afin de les configurer selon des règles d'accès réseau définies pour chaque profil de poste. Dans certains cas, les terminaux personnels ne pourront recevoir que des mails ou accéder à des calendriers et contacts partagés, dans d'autres cas, l'accès à des fichiers ou des applications sera possible.

En 2010, IBM avait proposé d'équiper 40 000 salariés en terminaux BlackBerry sur les 400 000 que comptent le groupe. Aujourd'hui, 80 000 salariés non équipés de ces BlackBerry se connectent sur les réseaux internes d'IBM avec leur propre appareil. On se demande presque pourquoi IBM n'a pas choisi de fournir un BlackBerry à chacun de ses salariés. Peut être pour une question de coût ?