Chefs de projets IT : les niveaux de salaire à la baisse en 2010

Les rémunération des chefs de projets IT ne varient pas seulement en fonction de l'expérience. En 2010, des écarts significatifs existent par exemple entre les entreprises du secteur de la métallurgie et de la chimie.

Avec une rémunération annuelle globale de 48 760 euros en 2010, les chefs de projets informatiques sont loin d'être les plus mal lotis en termes de niveaux de salaires comparés à ceux de leurs homologues ingénieurs systèmes (42 690 euros) et ingénieurs réseaux (42 030 euros).

Pour autant, selon les derniers résultats de l'Enquête Salaires 2010 publiée par Reed Business Information, de très grands écarts de salaires apparaissent en fonction des secteurs d'activité de l'entreprise où travaille le chef de projet IT.

Notamment entre les secteurs de la métallurgie et de la chimie/parachimie. Alors que dans le premier, la rémunération globale médiane annuelle brute ressort à 44 880 euros pour un chef de projet IT de moins de 30 ans, elle atteint 48 010 euros pour un même profil dans le second secteur.

Un écart qui se confirme d'ailleurs pour les collaborateurs plus expérimentées : entre 30 et 45 ans, le salaire d'un chef de projet IT dans une entreprise de la métallurgie ressort à 52 130 euros, est à 59 600 euros pour une personne 45 ans et plus, contre respectivement 56 890 et 65 050 euros dans le secteur de la chimie-parachimie.

 
Niveaux médians de rémunération annuelle brute des chefs de projets IT (en milliers d'euros)
Secteurs Moins de 30 ans Entre 30 et 45 ans Plus de 45 ans
Source : Reed Business Information
Métallurgie 44 880 52 130 59 600
Textile / Habillement / Chaussure 45 400 52 730 60 290
Electronique / Electricité 45 570 52 930 60 520
Mécanique 45 830 53 230 60 860
BTP et transport 45 890 53 300 60 940
Agroalimentaire 46 070 53 510 61 180
Banques / Assurances 47 020 54 620 62 450
Commerce / Distribution / Négoce 47 490 55 160 63 060
Pharmacie 48 010 55 770 63 760
Chimie / Parachimie 49 980 56 890 65 050

Plusieurs raisons pourraient venir expliquer ces écarts. Tout d'abord, le fait que les entreprises appartenant au secteur de la métallurgie se situent bien souvent en dehors de Paris et sa périphérie, en Province, dans le Nord et l'Est de la France en particulier. Des régions où les niveaux de salaires apparaissent statistiquement plus faibles.

Ensuite, la chimie/parachimie - mais aussi la pharmacie - peut compter sur une puissante dynamique de croissance sectorielle permettant d'assurer et de maintenir des niveaux de salaires mécaniquement plus élevés, en phase avec la réalité des profits réalisés par les entreprises de ces secteurs. Là où les perspectives de croissance dans le secteur de la métallurgie apparaissent limitées.

En revanche, certains secteurs pourtant touchés de plein fouet par la crise (banques/assurances, mécanique, commerce/distribution et négoce) réussissent à afficher des niveaux de salaires somme toute confortable.  

Mais ces bonnes nouvelles sont à relativiser face à l'évolution globale des rémunérations des chefs de projets qui recule sur un an de 1% là où celle du responsable études et développement des systèmes d'information gagne 2 % à 61 300 euros, et celle du directeur informatique qui bondit de 8% à 96 810 euros.