Pourquoi faire un business plan est important en SEO ?

Lorsque l'on souhaite faire du SEO pour son site ou pour le compte d'un client, il est souvent nécessaire de chiffrer nos actions et d'organiser un budget. En effet, la multitude de tâches et de métiers constituant le "périmètre du SEO" ne cesse d'augmenter, les budgets également, et le besoin de réaliser un business plan se fait de plus en plus ressentir. Tour d'horizon sur mon expérience du chiffrage en SEO.

Le SEO est un domaine qui ne laisse rien au hasard.

Il demande de la stratégie, de l’investissement et du temps. Être consultant SEO, c’est analyser, prévoir, appliquer un plan… et parfois même encadrer une équipe de choc.

Car, autour du métier de consultant SEO gravitent des dizaines d’autres. Rédacteur Web, Webdesigner, UX, Développeur, Intégrateur, Netlinker… tout un ensemble de compétences que l’on nomme communément « périmètre du SEO ». Et pour les faire intervenir sur une mission, pour coordonner ces talents en les intégrant au budget du client, pour s’éviter toute mauvaise surprise et s’assurer de sa propre rentabilité, il faut un business plan.

Ça, je ne le savais pas au tout début. Parce que je débutais dans mon activité et dans le métier d’entrepreneur, j’ai fait comme tout le monde : je me suis débrouillé. Je suis allé droit au but, sans stratégie planifiée et chiffrée.

Mais, très vite, mon activité m’a rattrapé et m’a obligé à l’exercice.

Et, croyez-le ou non, ça a changé ma vie.

Les erreurs de débutants à ne pas faire quand on se lance en SEO

Quand j’ai commencé en 2014, j’étais un consultant très volontaire. Je le suis toujours, évidemment, mais je ne m’épuise plus. Parce qu’à l’époque, je faisais tout… sauf les contenus. Je vendais des audits SEO, du consulting et même de l’accompagnement total de projet.

À cette époque, je me dis que si tout va dans ma poche, je n’ai pas vraiment de raison de faire un plan d’investissements ni de bâtir un réel business model.

Mais personne ne reste débutant toute sa carrière. À mesure que je progressais dans mon aventure entrepreneuriale, d’autres idées de produits et projets se forment. Faire de la vidéo, faire des guides, faire de la formation, un livre et, pourquoi pas, des outils SEO.

Pour ces idées ambitieuses, je suis resté sur mon process actuel. Après tout, il fonctionnait, n’est-ce pas ?

J’ai donc lancé tout le début de la mise en œuvre seul et… je me suis épuisé.

J’ai perdu soudain ma motivation devant l’ampleur de la tâche, et j’ai fini par accepter qu’il me faille déléguer pour le bien de ma boîte.

Comme en écho à cette réflexion, les projets clients devenaient de plus en plus ambitieux et moi-même souhaitais me spécialiser, donc j’ai davantage fait appel à d’autres talents. Et il a vite fallu structurer les budgets. Les clients eurent besoin de mon aide pour faire les chiffrages, et qu’est-ce que j’ai fait… ?

J’ai ouvert un Excel et j’ai mis tout ça à plat pour mes clients et moi.

L’exercice du business plan que je trouvais, à mes débuts, totalement inutile était devenu indispensable 5 ans plus tard !

Une leçon de pas-à-pas que je comptais bien retenir…

Comment monte-t-on un business plan pour le SEO ?

Comme on le fait pour n’importe quelle autre activité, en fin de compte !

Dans le SEO, il y a beaucoup de choses à acheter : les contenus, le développement Web, les backlinks, le webdesign, l’UX, l’hébergement, le NDD, les outils… Tout a un prix !

Et quand on fait un audit SEO pour son client, on met en évidence les problèmes et on est en mesure de prioriser. A partir de là, on peut établir les devis et voir ce qu’on valide ensemble avec le client, ou non.

Mais à cette partie peut s’ajouter le marketing digital : Google Ads, Facebook Ads, le SEA en général, le SMO, l’e-mailing… tout ceci constitue un vrai budget qui permet de « mieux vendre » l’entreprise et ses produits (la vôtre, comme celle de vos clients !).

Ceci représente plusieurs lignes sur votre business plan, dans la partie « prévisionnel financier » où vous y retrouverez aussi le coût de votre local de travail, les salariés éventuels, l’électricité, l’assurance, l’avocat/comptable… bref, tout ce que vous allez devoir payer pour votre activité. Et on voit vite qu’on est loin de l’idée d’un métier « pas cher » et « facile à monter ».

Une fois que vous avez tous ces coûts en tête, vous allez optimiser votre business plan pour voir directement ce qui vous plombe ou pourrait vous plomber votre rentabilité. Et vous le faites sur court, moyen ET long terme.

Et là, parce que tout est carré, vous savez sur quoi investir, dans quel sens va votre activité.

Et vos objectifs font moins peur, parce que vous savez « où vous allez ».

Sans parler de la motivation qui remonte en flèche, car ça permet aussi de prévisualiser le gain attendu… !

Bon, et si vous comptez convaincre des investisseurs ou des collaborateurs pour certains de ces projets, vous mettez tout ça en forme dans une belle partie rédactionnelle. Vous détaillez, vous mettez en avant les atouts et les faiblesses, la concurrence, le marché ; bref, vous contextualisez, mais surtout : vous vendez votre projet !

À noter que faire cet exercice pour vous-même vous aidera toujours à vous rebooster vous. Se vendre à soi-même son travail est un excellent moyen de garder sa motivation !

C’est ce que j’ai fini par faire, et ça m’a permis de me remettre au travail avec, en bonus, du cœur à l’ouvrage !

Pour finir, quelques conseils pour ne pas rater son business plan

Parce que j’ai moi-même dû apprendre ça sur le tas, je vous transmets ce que j’ai compris.

  1. Soyez pessimiste. Prévoyez des coûts plus hauts, des recettes plus basses. Ainsi, vous éviterez les mauvaises surprises.
  2. Essayez d’utiliser des outils d’analyse comme PESTEL (un incontournable en stratégie d’entreprise !). Personnellement, je le fais en trois colonnes de coûts (si ça se passe mal | site ça se passe bien | Et je fais la moyenne) pour m’assurer d’être réaliste.
  3. Commencer avec Excel n’est pas mauvais, vous y posez les chiffres, mais préférez vite les solutions en ligne qui font beaucoup à votre place. Vous allez gagner du temps, faire moins d’erreurs, et peut-être même intégrer des choses auxquelles vous n’avez pas pensé. Personnellement, j’ai fini par utiliser la solution d'un client qui s'appelle Supernova et je ne reviendrai pas aux tableurs !
  4. Et surtout : faites appel à des experts dans leur domaine. Avoir les meilleurs est peut-être plus cher, mais ça vous évite de devoir commander à nouveau les services ailleurs, voire de devoir faire certaines choses vous-mêmes.

Je préfère payer le prix d’un travail bien fait qu’avoir un travail bâclé… et d’en payer le prix.

Mes clients le comprennent, et je n’hésite pas à le marteler : je ne suis pas là pour faire du bricolage, mais pour aider au décollage de leur activité !

Je l’ai dit : en SEO, il faut être rigoureux. Il n’y a aucune place à la chance.