Confidentiel : Easyrecrue lève 2,5 millions d'euros auprès d'Elaia Partners et de la BPI
Le français Easyrecrue vient, selon nos informations, de réaliser une levée de fonds de 2,5 millions d'euros auprès d'Elaia Partners et du fonds Ambition Numérique géré par la BPI. Les actionnaires historiques de la société, tous issus du secteur du recrutement, ont également participé à cette levée qui suit un premier amorçage de 500 000 euros début 2014.
L'opération vient asseoir le modèle d'Easyrecrue qui a déployé sa solution SAAS auprès de plus de 130 clients parmi lesquels des acteurs d'envergure tels que Total, Groupama ou la Société générale. La plateforme propose aux professionnels du recrutement une solution d'entretiens vidéo qui leur permet de s'épargner de fastidieux entretiens téléphoniques en communiquant un questionnaire à Easyrecrue, questionnaire auquel les candidats répondent dans une vidéo qu'ils postent sur la plateforme. Les vidéos reçues sont ensuite centralisées sur l'interface du recruteur, qui peut les comparer et retenir les meilleures candidatures. Une offre qui représente à ce jour 95% du chiffre d'affaires de la société et s'accompagne de nouveaux modules permettant de faire des entretiens vidéos live, de sous-traiter des tests de langue auprès d'experts certifiés et de recourir à un outil de matching de candidats. "Nous observons une véritable traction commerciale du côté de l'outil live qui constitue une alternative plus professionnelle aux entretiens Skype que beaucoup de recruteurs sont aujourd'hui obligés de mener. D'autant que ce dernier s'accompagne d'une fonction 'enregistrer' qui permet à l'entreprise de revisionner la vidéo", explique le PDG de la société aux 18 collaborateurs, Mickaël Cabrol.
Easyrecrue, qui commercialise sa solution via des packages de licences utilisateurs, facturés entre 500 et 10 000 euros par mois, a désormais l'Europe dans son viseur et a ouvert il y a peu quatre bureaux à Madrid, Londres, Milan et Francfort. "Si le chiffre d'affaires réalisé en dehors de l'Hexagone est aujourd'hui anecdotique, l'objectif est de faire en sorte que sur les 25 millions de chiffre d'affaires que nous visons à l'horizon 2018, 50% proviennent de l'international", précise Mickaël Cabrol. Le dirigeant espère en cela s'inspirer de Talensoft, la solution de gestion des talents, qui est devenue numéro 1 en Europe alors même que l'américain Taleo se concentrait sur son marché domestique et l'Asie. "Je pense qu'une même répartition des portefeuilles est possible avec notre concurrent US, HireVue", explique-t-il. Ce dernier avait levé près de 25 millions de dollars auprès notamment de Sequoia Partners en octobre 2014.