Non, le no code ne signifie pas la mort du développeur

Le no code et le développement traditionnel sont deux types de développement qu'il faut cesser de vouloir à tout prix comparer ou opposer. Ils sont avant tout complémentaires et le low-code est bien la preuve de cette complémentarité.

Non, le no code ne sonnera pas le glas du développement traditionnel

Les technologies de programmation visuelle, également appelées plateformes no code ou low-code, ont considérablement démocratisé la création d'applications Web et mobiles. Comment fonctionnent ces technologies d'automatisation des processus ?  Le no code permet de développer des applications sans saisir la moindre ligne de code, grâce à des outils graphiques, et le low-code permet si besoin de compléter l’application no code en éditant son code source.

De nombreux néophytes voient dans ces technologies un moyen de s'affranchir des contraintes du développement traditionnel pour construire des applications. Or l'utilisation de compétences techniques est (très souvent) indispensable pour développer des projets complexes.

Forte de sa récente levée de fonds de 100 millions de dollars en juillet 2021, Bubble est la plateforme, à la fois no code et low code, qui offre le plus de possibilités techniques dans la création et la personnalisation d'applications. Conséquence directe de cette innovation, une communauté croissante de no-codeurs qui développent des applications sans taper la moindre ligne de code.

La plupart du temps, le no code est ainsi perçu comme un développement facile et accessible à tous, car les lignes de codes disparaissent de l’équation, or, il nécessite pourtant une réelle maîtrise, une expertise technique et davantage de concentration sur le produit.

Le phénomène low-code / no-code s’impose

Que cela soit avec une technologie no code ou low-code, ces deux environnements de programmation nécessitent malgré tout des connaissances en développement web traditionnel. En effet, les no et low-codeurs aguerris utilisent régulièrement leur expérience en développement traditionnel pour utiliser au mieux la programmation visuelle. 

Si les applications créées grâce à des plateformes low-code requièrent l’intervention d’un développeur pour 20 à 30% des lignes de code générées, leur développement nécessite surtout une appréhension globale des problématiques produit, design et technique d’un projet, ce que seul un développeur web et une équipe produit expérimentée sont capables de faire de manière poussée. 

Ainsi, contrairement aux idées reçues, le no code et le low code ne sont pas des  langages de développement dont la courbe d’apprentissage serait nulle. Malgré une plus forte accessibilité, en réalité, le no codeur est un développeur qui utilise un nouveau langage de programmation nécessitant une expertise différente.

En effet, que l’on soit no codeur ou développeur traditionnel, une forte expertise ainsi qu'une grande technicité sont de mise. 

Comment développerons-nous demain ?

En février 2021, Gartner prévoyait une croissance de 23% du marché mondial des technologies de développement low-code pour atteindre 13,8 milliards de dollars. L'essor du tout à distance pendant la pandémie de Covid-19 continue de stimuler l’adoption du low-code tout comme les efforts continus des entreprises pour optimiser leur temps et leurs coûts. Si la construction d'applications complexes nécessitera toujours l'utilisation de code, son avenir réside surtout dans une combinaison intelligente de no code et de code ainsi qu’une capacité décuplée à développer, tester et itérer des produits logiciels à forte valeur ajoutée.

En 2022, les outils low-code et no code seront incontournables pour le développement d’applications et ils permettront aux entreprises d’accélérer leur digitalisation et d’automatiser rapidement bon nombre de leurs processus. Cependant, certaines compétences techniques restent indispensables pour la création d’applications puissantes et complexes.