Crise sanitaire : la digitalisation gage de survie des TPE

Depuis presqu'un an, la crise sanitaire a bouleversé les habitudes des particuliers mais aussi celles des professionnels.

Entre multiplications des sites e-commerce et démocratisation du click & collect, la digitalisation est devenue plus que jamais la condition sine qua non dans la survie des entreprises et plus précisément des plus petites.

Pour preuve : depuis janvier 2020, les ventes sur internet auprès des enseignes magasins ont rapidement progressée : +29% au cours du 3ème trimestre, avec à noter l’augmentation du canal web des magasins, 3 fois plus importante que pour la même période en 2019 (+41% vs +13%)*. 

Une transition incontournable pour 99,9 % des entreprises françaises

Grands groupes, ETI, PME, TPE, … personne n’a été épargné par la crise, et c’est bien là l’un des aspects étonnants de cette crise : chacun a dû travailler pour se transformer car le succès d’hier n’est pas le garant de sa survie de demain. Aujourd’hui la France compte près de 4 millions de TPE-PME qui constituent 99,9% de son tissu économique et la création d’entreprise reste en croissance malgré un contexte de crise économique et sanitaire. Fin 2020, l’INSEE recensait pas moins de 770 176 entreprises crées entre le 1er janvier et le 30 novembre 2020, soit une hausse de 4,5 % par rapport à 2019.

Dans le contexte actuel, l’erreur la plus souvent commise par les petites entreprises, à l’image par exemple des petits commerçants, a été de penser que le numérique et les outils dédiés à la digitalisation étaient réservés à une certaine taille d’entreprise.  En effet, de nombreux dirigeants de TPE pensent que s’équiper d’outils numériques nécessite des moyens financiers conséquents ou encore des formations qui demandent beaucoup de temps.  Les petites entreprises ont de fortes ambitions de croissance, mais elles n’ont pas les ressources des grandes entreprises. La crise sanitaire leur a fait prendre conscience que le numérique était davantage une solution qu’un frein dans la gestion quotidienne de leur business, permettant ainsi aux dirigeants de TPE de réaliser que la gestion du temps et son optimisation étaient des éléments cruciaux dans le bon développement de l’activité. 

Loin de bénéficier des mêmes ressources humaines et technologiques que les grandes PME ou les ETI, le dirigeant de TPE doit s’atteler encore plus vite à la tâche et se dégager du temps en automatisant certaines tâches pour pouvoir se concentrer sur des taches plus stratégiques telles que l’amélioration de la performance commerciale, l’acquisition de nouveaux clients et la fidélisation des existants. 

Prioriser ses besoins 

La transformation digitale ne consiste pas à la simple création d'un site d'e-commerce ou des profils sur les réseaux sociaux. L’entrepreneur doit tout d’abord comprendre les nouveaux usages de ses clients ou encore les nouveaux comportements des consommateurs, une donne de plus en plus importante depuis la pandémie de covid-19 que vit le monde et les différentes restrictions qui ont changé le mode de consommation. Si gagner du temps et de la visibilité sur son activité doit rester en ligne de mire, il ne faut pas pour autant digitaliser tout et n’importe quoi. Deux options s’offrent aux entreprises qui choisiront le procédé qui leur convient le mieux, en fonction des différents facteurs propres à chacun (temps, moyens, préparation, etc.).

Tout d’abord, il faut Procéder par touches successives en identifiant les services que l’entreprise a besoin de digitaliser en priorité pour lui permettre de poursuivre et développer son activité. Penser ici à faire une veille sur les outils utilisés par la concurrence ou sur son secteur en général pour se positionner. Mais attention : digitaliser ne signifie pas tout automatiser ! Car l’humain reste primordial dans la quête de nouveaux clients, l’entrepreneur aura beau mettre en place l’outil de gestion client le plus complet possible, c’est l’humain qui transmettra les valeurs de l’entreprise au public. Qu’on se le dise, la digitalisation ne doit pas suppléer l’homme. Il faut digitaliser ce qui peut l’être mais pas TOUT ! Enfin comme dans tous projets, le numérique aussi évolue et il faut rester à l’écoute des changements et évolutions technologiques qui sont le reflet des besoins et usages de la société.

Il faut rester en veille constante et avoir en tête qu’il s’agit pour l’entreprise, d’une question d’adaptation constante à son environnement. Le risque sinon : devenir obsolète… 

*Source : https://www.fevad.com/bilan-du-e-commerce-au-3eme-trimestre-2020-266-milliards-deuros-de-chiffre-daffaires/