CLASSEMENT
Audience Internet : Voyages-sncf.com et Expedia dominent
En collaboration avec Médiamétrie NetRatings, le JDN publie le classement par audience des sites de voyages. Voyages-sncf.com caracole en tête mais Expedia est également très présent, en propre et via ses filiales.   (28/07/2004)
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Le Journal du Net publie chaque mois le classement des audiences d'un secteur du Web, en collaboration avec Médiamétrie//NetRatings à l'aide du panel Univers Global (domicile et travail) de Nielsen//Netratings. Après s'être penché en avril dernier sur l'audience des sites d'annonces immobilières (lire l'article du 29/04/04), le JDN s'intéresse aujourd'hui au palmarès des audiences des sites de voyages. (Article modifié le 28/07/04 à 12h45)

Classement des 10 sites de voyages les plus visités en juin 2004 (*)
Noms
Visiteurs uniques (en milliers)
Couverture active
Voyages-sncf.com
3.235
18,3 %
Opodo
984
5,6 %
Lastminute.com
965
5,5 %
Promovacances
795
4,5 %
Expedia
697
3,9 %
Air France
668
3,8 %
Accorhotels.com
625
3,5 %
Partirpascher - Switch
505
2,9 %
Anyway.com
434
2,5 %
Nouvelles Frontières
331
1,9 %
* : Données "brands" et "channels"
Source : Médiamétrie//NetRatings, Panel Nielsen//NetRatings, Home & Work, applications Internet incluses

Voyages-sncf.com caracole une nouvelle fois en tête du classement des sites de voyages les plus visités. Toutefois, le monopole qu'il détient sur la vente de billets de train place le voyagiste hors-catégorie. Pour mieux comparer l'audience de Voyages-sncf.com avec celle de ses concurrents, il faudrait pouvoir discerner la part de l'audience générée sur son service de vente de billets de train en ligne. Au premier semestre 2004, le leader français du commerce électronique a, en effet, généré 80 % de son volume d'affaires sur la vente de voyages ferroviaires (lire l'article du 08/07/2004).

Loin derrière Voyages-sncf.com, Opodo, détenu à plus de 50 % par Amadeus depuis juin dernier (lire l'article du 16/06/2004), conserve lui-aussi la seconde plus forte audience de la catégorie. Mais seulement 19.000 visiteurs uniques le séparaient, en juin dernier, de Lastminute.com. L'audience du voyagiste britannique a progressé plus fortement en un an, réduisant l'écart qui le maintenait à la troisième place.

Plus surprenante est la quatrième place de Promovacances. Absent du classement Nielsen/Netratings en 2003, le voyagiste a pris la place de Vivavacances.fr, l'agence de voyages commune à Amadeus et aux Galeries Lafayette, dont l'audience n'est plus parmi les dix plus fortes.

Lancé en France en juin dernier, Expedia fait également une entrée remarquable à la cinquième place du classement. Le voyagiste américain, racheté à Microsoft par InterActiveCorp, était déjà présent dans l'hexagone, indirectement, à travers Voyages-sncf.com dont il détient 49,9 % du capital. Deux acquisitions sont ensuite venus confirmer sa position sur le marché français : celle de l'agence de voyages Anyway.com en octobre 2003 et celle du spécialiste des voyages d'affaires Egencia, en mars 2004 (lire l'article du 23/06/2004). Le groupe Expedia est donc présent à trois reprises dans le tableau : grâce son site Expedia.fr et via ses filiales Voyages-SNCF (qu'ils détient pour moitié avec la SNCF) et Anyway.com.

Dans la tendance opposée, l'agence de voyages Karavel dirigée par Chistian Blanc, l'ancien PDG d'Air France, a connu une baisse de son audience en un an. Sixième du classement Nielsen/Netratings en 2003, le voyagiste ne figure plus parmi les dix sites les plus visités. Les sites de voyages de Easy group, dont Easyjet.com, ont eux-aussi disparu du classement.

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Le nombre important de voyagistes présents sur le marché rend la concurrence très dure et la tension monte. Lastminute.com a ouvert la danse en déposant une plainte contre Voyages-sncf.com pour abus de position dominante. Le voyagiste britannique reproche notamment à Voyages-sncf.com de profiter de son monopole sur la vente des billets de train pour développer ses offres voyages (lire l'article du 24/06/2004). Si les voyagistes se mettent à déposer des plaintes aussi souvent que les fournisseurs d'accès à Internet, le Conseil de la concurrence a du pain sur la planche.
 
 
Frédéric QUIN, JDN
 
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