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Sport en ligne : les leaders consolident leurs marques
Le secteur de l'information sportive entre dans une phase de maturité, après une restructuration de plusieurs années. Les sites fondent leur croissance sur la vente de contenus, la vidéo et le mobile.   (06/06/2005)
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Dossier Sport et Internet
Après une période de restructuration entamée en 2001 qui a vu la disparition d'acteurs fragiles tels que Sportal.fr et Free-goal.com, le secteur des portails sportifs semble rentrer dans une phase de maturité. Les concentrations ont fait apparaître une poignée de poids-lourds, qui se disputent le leadership du marché avec les chaînes sports des grands portails et le chef de file de ce secteur, L'Equipe. Malgré un départ tardif, ce dernier a finalement retrouvé sur Internet la position dominante qu'il a offline. Mais le match n'en pas pour autant joué. A côté des portails généralistes, des spécialistes réussissent à tirer leur épingle du jeu en proposant une information profonde et très ciblée. De part et d'autre, les business models se sont affirmés. La vente de contenu et les services mobiles représentent les deux plus importants relais de croissance.

Les audiences des 10 premiers sites de sport
Marque / Chaîne
Visiteurs uniques (en milliers)
Couverture active (%)
L'Equipe
1.148
5,9
Wanadoo Sports
909
4,6
Yahoo Sports
672
3,4
Sports.fr
647
3,3
TF1 Eurosport
508
2,6
Football365.fr
456
2,3
Fff.fr
442
2,3
Decathlon
419
2,1
Sport4Fun
373
2,1
AOL Sports
334
1,7
Source : Médiamétrie//NetRatings - Panel France - Domicile et/ou lieu de travail - Applications Internet incluses - Avril 2005

Aujourd'hui, c'est pourtant l'Equipe qui domine le secteur, la société ayant réussi à transposer sur le Net les caractéristiques qui ont fait sa force sur le papier : une information riche et pointue. Grâce à la puissance de sa marque, le groupe se décline sur tous les supports avec le même succès, et profite au maximum des synergies potentielles. Attirant sans peine les annonceurs avec ses couplages publicitaires, Lequipe.fr n'a pas besoin de mettre l'accent sur le développement de services payants, qui restent marginaux pour lui. Ce qui n'est pas le cas de la plupart des autres sites, à l'affût de nouvelles sources de revenus capables de doper leur chiffre d'affaires. L'Equipe tire en revanche parti de sa légitimité éditoriale pour asseoir son activité de vente de contenu, un marché actuellement en fort développement.

En effet, juste derrière L'Equipe, les chaînes sport de Wanadoo et Yahoo font le plein d'internautes et représentent un marché porteur pour les éditeurs spécialisés, tant en termes de revenus que d'image et de notoriété. Les portails profitent d'ailleurs de cette concurrence et travaillent avec plusieurs partenaires, qui sont aussi, quelque part, leurs concurrents. Yahoo, par exemple, s'est adjoint les services de L'Equipe, mais aussi de Football365 pour le foot et de Racing-Live pour la F1. De son côté, Wanadoo est partenaire de Sports.fr, tandis que la filiale mobile de France Télécom, Orange, sous-traite pour des opérations telles que Roland Garros (lire l'article du JDN du 26/05/05), la production de son contenu mobile à Sporever dont elle est actionnaire. La vente de contenu fait donc aujourd'hui partie intégrante des business models de tous les principaux sites.

Panorama des sites d'actualité sportive
Site
CA 2004
Répartition des revenus
Vente de contenus
Actionnaires
Article JDN
Lequipe.fr
NC Publicité essentiellement + services payants Yahoo, NC Numéricable, AOL, Tiscali, Lycos
Amaury
Sports.fr
2 M€
(3 M€ avec Sport4Fun)
Jeux : 20 %
Pub : 40 %
Production de contenu : 40 %
Wanadoo
M6, Suez, financiers (Alven, Angel Invest...), fondateurs
Football365.fr
Sporever : 9,6 M€ Pub : < 10 %
Production de contenu : 50 %
Yahoo, Lacoste, Gaz de France, Club Internet, Europe 1, Orange

Atlas Venture, Orange, fondateurs

Lire

Racing-live.com
NC Abonnements + pub + vente de contenus Yahoo

LV Capital, Natexis, ABN-AMRO, Axa

Source : Le Journal du Net, mai-juin 2005

Il est en effet plus facile de convaincre un partenaire qu'un internaute, quand il s'agit de vendre du contenu. Même si le public est aujourd'hui plus mûr pour souscrire à des offres payantes de services en ligne, rares sont les sites de sport ayant réussi à générer un chiffre d'affaires conséquent avec des services premium. Seul Racing-Live déclare être satisfait de sa politique d'abonnements. Cela dit, la vidéo pourrait changer la donne. Des développements de contenus vidéo, dédiés au direct ou non, sont en cours chez presque tous les sites. La vidéo constitue en effet un service à réelle valeur ajoutée qui pourrait inciter les passionnés de sport à franchir le pas de l'achat de contenu en ligne.

Un autre axe à explorer d'urgence, pour les acteurs du sport en ligne, est le mobile. A l'instar de la vidéo, les contenus mobiles ciblent les fans de sport et les supporters à la recherche d'information complémentaire aux autres médias. Toutefois, alors que la vidéo a tendance à combler les lacunes de la télévision, le mobile devrait plutôt offrir des contenus existant ailleurs, mais auxquels le consommateur ne peut pas accéder au moment où il le souhaite. A l'heure actuelle, le mobile est une piste de diversification empruntée par tous les grands sites sportifs.

Enfin, même s'ils ne sont pas encore parfaitement stabilisés, la diversification des business models a permis à la plus grosse partie des sites d'atteindre l'équilibre, voire la rentabilité. Les grosses levées de fonds et les opérations de croissance externe sont derrière eux (la dernière en date étant la fusion de Sports.fr avec Sport4fun en janvier 2005). Aujourd'hui, de nouveaux projets sont à l'étude. Pour Sporever, par exemple, il s'agit maintenant d'entrer en bourse, la société prévoyant de se faire coter dans les prochains mois sur le nouveau marché Alternext (lire l'article du JDN du 23/05/05).

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D'autres, comme Sport24 sont encore plus ou moins en convalescence. Contraint de déposé son bilan en 2003, la société est finalement sorti en mai d'une phase de redressement judiciaire (lire l'article du JDN du 14/10/2003) et affirme reprendre une activité normale, après recapitalisation.
Raphaële KARAYAN, JDN Sommaire Le Net
 
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