Journal du Net > Mobiles >  Dividende numérique : mythe ou réalité ?
La position de l'Arcep

La gestion du dividende en France 

Le cadre international 
En France, la gestion du futur dividende numérique a été confiée au Comité stratégique pour le numérique, mis en place par le Président de la République Jacques Chirac en mai 2006. Présidé par le Premier Ministre, le Comité est chargé de coordonner et d'orienter les actions des pouvoirs publics menées en vue de la numérisation de la diffusion hertzienne de la télévision, de l'arrêt complet des émissions analogiques et de la réutilisation des fréquences ainsi libérées.

Il établira notamment le schéma national de réutilisation des fréquences libérées, document qui définira les grandes orientations d'utilisation des fréquences hertziennes ainsi dégagées. En pratique, il préparera les choix prioritaires entre les différentes utilisations proposées. Pour préparer ce document, le Comité a d'ores et déjà procédé à des auditions des acteurs concernés. Il a également veillé à la mise au point des positions françaises à l'international.

Des enjeux économiques, industriels, sociaux et culturels."
Quelle est la stratégie de la France pour l'utilisation de ce dividende numérique ?
"Ces fréquences sont une partie intégrante du domaine public, du patrimoine national et elles doivent donc utilisées dans l'intérêt commun, et cela de la meilleure façon possible, explique Simon Barry, secrétaire général du Comité stratégique pour le numérique. Le schéma de réutilisation des fréquences libérées devra donc procéder à des choix aux multiples enjeux, économiques, industriels, mais aussi sociaux et culturels.

Les enjeux économiques, notamment industriels, sont primordiaux car lancer rapidement des services innovants, c'est prendre des places à l'exportation et donc développer nos emplois. Les enjeux sociaux et culturels sont tout aussi essentiels. Le développement de nouveaux services de contenus, le renforcement des services existants, devront favoriser une création de qualité tout en répondant aux besoins d'information, de divertissement, d'éducation de nos concitoyens.

Tous ces enjeux s'inscrivent naturellement dans les objectifs d'aménagement du territoire.

Il est également important que ces choix soient coordonnés avec les autres Etats membres de l'Union européenne, non seulement pour éviter les brouillages dans les zones frontalières, mais aussi parce que seuls des choix communs ou harmonisés permettent de créer des marchés suffisamment vastes pour réaliser des économies d'échelle en matière de recherche et de mise sur le marché des technologies."

Dégager des fréquences harmonisées sur l'ensemble de l'Europe."
Comment la France gère-t-elle ces questions dans le cadre de l'Union européenne ?
"Dans le cadre de la "Contribution Française pour une Europe numérique" remise au cours de l'été à nos partenaires européens, la France plaide pour l'engagement de discussions entre les 25 Etats-membres sur l'utilisation du dividende numérique. La France propose notamment que puissent être dégagées des fréquences harmonisées sur l'ensemble de l'Europe, afin de favoriser l'émergence d'un marché de masse.

La France veille également que, dans les prochaines négociations internationales sur les fréquences, l'éventail des possibilités d'utilisation reste ouvert et que le cadre juridique international existant ne préjuge pas des choix qui devront être faits au plan français et au plan européen", conclut Simon Barry.
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