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Côté livraison, la pilule apparaît moins difficile à avaler, car la tendance est à ne plus faire payer les frais de livraison, à l'image d'Amazon. Mais cette pratique n'est valable que pour les gros marchands, dont les réseaux logistiques sont très bien implantés.

 

"La loi va donc favoriser les poids lourds du marché" constate alors Benoit Fargeot, co-gérant de Maisonfacile, un site qui emploie 20 personnes et vise 4,5 millions de chiffre d'affaires en 2008. Pour lui, le remboursement de la livraison en cas de rétractation sera d'autant plus difficile à amortir que pour certains produits volumineux, comme une piscine, les frais de port de 500 euros sont supérieurs à la marge réalisée. Pour d'autres à petits prix, elle est certes importante en pourcentage, mais faible en valeur. Sans oublier le coût de traitement logistique d'un renvoi de colis.

 

"La loi va donc favoriser les poids lourds du marché"

Les marchands devront alors encore rogner leurs marges. C'est ce à quoi se résigne Geoffroy de Morcourt, gérant de Shoes.fr. Pour un produit basique, comme un paire de baskets Converses, le gain est de 10 euros après envoi de la commande. En cas de rétractation, les frais de livraison à rembourser sont de 7,50 euros, 9 euros en incluant les frais de logistique. "Heureusement, la quantité de retours est faible, tempère-t-il, entre 4 à 5.000 par an."

 

Même constat chez LDLC : l'obligation de rembourser les frais de livraison sera moins lourde financièrement que la hotline. "Avec 1 % de rétractation par an en moyenne, la mesure représentera un coût de 60.000 à 100.000 euros par an", selon son PDG.

 

A condition toutefois que les internautes n'en profitent pas pour se servir des marchands comme de services de location, renvoyant systématiquement les produits au bout de 7 jours. Plus que le coût, c'est cette porte ouverte aux retours abusifs qui fait enrager les marchands.


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