Brandalley serait en vente

L'e-commerçant a confié son dossier à Merrill Lynch. Son investisseur historique, Banexi, pourrait chercher à sortir du capital.

D'après nos informations, le site de mode Brandalley est à vendre et a confié son dossier à la banque Merrill Lynch. Son PDG fondateur Sven Lung dément partiellement et précise au JDN : "Nous avons mandaté Merrill Lynch pour analyser le secteur de manière stratégique. La société n'est pas à vendre, nous continuons à générer une très forte croissance autour d'un modèle mix 'grand magasin et de ventes privées'."

Lancé en juin 2005 sur le créneau du déstockage de mode, Brandalley a ensuite surfé sur les ventes événementielles, mais n'a pas réussi à se démarquer du leader Vente-privee.com. Et a dû dès 2007 entamer le repositionnement de son activité en ouvrant sur son site des "corners" de marques commercialisant les collections en cours (lire le dossier Ventes privées : pas de salut pour les outsiders ?, du 02/02/2009). L'e-commerçant, qui se considère désormais comme un "grand magasin" en ligne, attirait environ 4 millions de visiteurs uniques en février 2011, soit une audience stable par rapport à février 2010, malgré l'ouverture d'une offre de voyages début 2010. D'après les estimations réalisées par "Internet Retailer" dans le cadre de son Top 300 Europe des sites marchands, le chiffre d'affaires 2010 de Brandalley serait de 70,5 millions d'euros, contre 64 millions en 2009.

Au capital de la société figurent son fondateur Sven Lung, Banexi Ventures Partners (38 % des parts début 2011), auprès de qui Brandalley avait levé 3 millions d'euros six mois après son lancement, ainsi que CDC Entreprises (13 % début 2011) et A Plus Finance, entrés au cours d'un second tour de table de 5,3 millions d'euros mené en avril 2007 auprès des trois fonds (lire l'article BrandAlley lève 5 millions pour dynamiser sa marque blanche, du 18/04/2007). Il ne paraîtrait pas anormal que six ans après son entrée au capital de l'e-commerçant, Banexi cherche à sortir. Si Merrill Lynch ne trouve pas de repreneur, elle pourrait orienter l'e-commerçant vers une nouvelle levée de fonds, une fusion, et pourquoi pas une introduction en bourse.