Thomas Pelloquin (WePeek) "Notre application permet aux utilisateurs de promouvoir leurs marques préférées sur les réseaux sociaux"

Avec WePeek, la recommandation sociale s'invite en magasin et les utilisateurs deviennent les ambassadeurs de leur marque préférée. Découvrez ce bouche à oreille 3.0

Pouvez-vous nous présenter le service WePeek ?

WePeek est un véritable service de communication pour les marques. Le concept ? Transformer les clients d'une marque en ses ambassadeurs. Il suffit de télécharger l'application WePeek sur l'App Store, de se prendre en photo avec le produit partenaire et de brander la photo ainsi obtenue... Avant de la partager sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Skyblog, Tumblr et Flickr. C'est un outil de recommandation qui décline le bouche à oreille dans sa version 3.0 en remplaçant la famille proche par le cercle de ses amis "virtuels". Ces derniers, en moyenne au nombre de 250 sur Facebook, représentent une audience d'autant plus intéressante pour les marques, qu'ils reçoivent l'information via un prescripteur proche, leur ami.

Quel est le business model qui régit un tel échange ?

Notre plateforme BtoB permet de mettre au point des campagnes personnalisées adaptées aux besoins de chaque annonceur. Nous proposons des packages comprenant, selon les choix, la mise en place d'une opération commerciale et d'une publicité sur lieu de vente, la gestion du back office de l'application et des actions de social-CRM pour valider la viralité de l'opération. Sur Facebook, nous pouvons ainsi communiquer nombre d'informations intéressantes à la marque : L'utilisateur est-il fan ? Quel âge a-t-il ? Combien d'amis compte-t-il ?... En bref, informer l'annonceur sur l'engagement des personnes qui ont participé à l'opération et sur le taux de couverture qu'il a obtenu grâce aux "like" et "partage". Si le budget de l'opération dépendra des options choisies, j'estime qu'à partir de quelques milliers d'euros, on peut commencer à faire de belles opérations. Des frais auxquels s'ajoutent bien sûr, le coût de l'opération commerciale qui doit inciter les gens à participer, qu'il s'agisse de la remise de coupons promotionnels ou de jeux-concours.

Globalement notre service s'appuie sur cette tendance de consommation qu'est le Solomo, pour Social Local Mobile, au confluent duquel le développement des smartphones et des applications, l'essor des réseaux sociaux et la connection "web to store" se retrouvent. Trois usages qui rythment de plus en plus le quotidien des utilisateurs et que nous comptons bien exploiter.

Quels annonceurs souhaitez-vous toucher ?

Dans la mesure où il créé le liant entre les réseaux sociaux et les points de vente, notre service s'adresse avant tout aux enseignes de distribution. Qu'elles disposent d'un magasin ou de plusieurs, l'important est qu'elles veuillent recourir à de nouvelles méthodes marketing pour toucher une cible de consommateurs plus jeunes. De par sa nature, notre solution est d'autant plus efficace que le produit est visuel ou qu'il suscite une véritable affinité. Nos premiers clients sont, ainsi, un réseau d'opticiens, "I love optic" et la marque de chaussures qui monte, "Faguo".

L'émergence de Pinterest ou l'arrivée de la Timeline Facebook, qui donnent la belle part au visuel, semblent valider votre modèle...

L'arrivée de l'Open Graph 2.0 et du nouveau format de la Timeline procèdent de la volonté de Facebook de revenir à ce qui a fait sa popularité, le partage de contenus photos. L'essor de réseaux sociaux tels que Pinterest ou Instagram illustrent bien cette tendance, une tendance qui n'est d'ailleurs pas sans opportunités pour les marques. Je pense que nous allons progressivement entrer dans l'ère du picture marketing, l'image au service de la communication de marque. Un modèle qui me porte à croire que nous sommes dans le vrai !

Vers quelles évolutions souhaitez-vous amener WePeek ?

Nous souhaitons axer le développement de l'application autour de la communication de marque. Nous avons reçu quelques remarques de nos partenaires à ce sujet, parmi lesquelles la volonté d'éviter toute confusion entre notre service et leur marque, celle-ci n'étant pas forcément présente dans l'application en dehors du processus de dépose de photo. Nous allons donc sans doute nous orienter vers de la marque grise, avec la possibilité de "brander" l'application au moment de l'opération. Ça peut être via le flash d'un QR code qui permet de personnaliser WePeek aux couleurs de la marque. Pour étendre un peu plus notre couverture, nous allons également rendre notre application disponible dans l'Android Market avant la fin du 1er semestre.

Une levée de fonds pourrait-elle être envisagée ?

Nous envisageons toutes les solutions pour nous développer ! Il est certain que les dernières levées de fonds auxquelles nous avons pu assister, avec des investisseurs qui apportent des capitaux dans des sociétés sans se soucier de leur chiffre d'affaires ou de leurs bénéfices, nous ont interpellé voire donné envie. Mais réussir à monétiser notre service est, pour l'instant, l'une de nos préoccupations principales. Je pense d'ailleurs que c'est un aspect susceptible d'intéresser quelques investisseurs.

Thomas Pelloquin a fondé WePeek avec deux partenaires d'école de commerce, en février 2012. Le service, qui fonctionne autour de l'animation en points de vente et de l'utilisation d'une application, permet aux marques de communiquer différemment sur les réseaux sociaux. Ce sont en effet les clients des marques qui deviennent ambassadeurs de la marque.