10 façons de se faire bannir (bêtement) de l'App Store

10 façons de se faire bannir (bêtement) de l'App Store L'éviction d'AppGratis a mis en lumière l'existence des clauses 2.25 et 5.6 de l'App Store. Ce ne sont pourtant pas les seuls arguments dont dispose la firme à la pomme pour rejeter une application indésirable.

L'éviction de l'application de promotion d'autres applications, AppGratis, le 5 avril 2013 a provoqué un petit séisme dans le monde des éditeurs d'applications. Après AppShoper, il y a un an, et Tapjoy, plus récemment, la start-up française était la nouvelle application à passer à la trappe, alors même qu'elle revendiquait près de 12 millions d'utilisateurs (lire l'article, Affaire AppGratis : Fleur Pellerin demande des explications à Apple, du 11/04/2013).

Raisons invoquées, les fameuses clauses 2.25 et 5.6 qui stipulent que "les applications qui affichent d'autres applications pour les vendre ou en faire la promotion d'une manière similaire à celle de l'App Store seront rejetées" et que "les applications ne peuvent pas utiliser les push notifications pour envoyer de la publicité, des promotions ou toute autre forme de marketing direct". Le JDN en a profité pour regarder d'un peu plus près les Guidelines de l'App Store et repérer ces clauses plus ou moins insolites qui peuvent entrainer le retrait d'une application.

2.12 Les Apps sans utilité réelle ou qui ne procurent pas un divertissement durable peuvent être rejetées

Cette règle qui vise à éliminer les applications sans utilité réelle reste pour le moins floue, la notion d'utilité restant très subjective. Une application comme le Briquet Virtuel a connu un petit succès à ses débuts, lors des concerts notamment. Difficile pour autant de dire qu'elle ait une quelconque valeur ajoutée... De fait, cette clause n'est appliquée qu'à de rares occasions. Quoi qu'il en soit votre application ne peut pas être un simple lecteur de flux RSS de votre blog.

2.20 Les développeurs qui "spamment" l'App Store avec plusieurs versions d'une même application seront rejetés du programme développeur iOS

Voilà une règle dont beaucoup d'éditeurs ont été victimes, à commencer par AppGratis, qui, fin 2011, avait décidé d'accompagner son développement international par le lancement d'une application spécifique pour chaque pays ciblé, avec très rapidement plus de 20 applications. La start-up française a très vite dû faire marche arrière.

2.22 Les applications qui restreignent arbitrairement leur utilisation à une localisation ou un opérateur pourront être rejetées

Cette clause pourrait plus particulièrement compliquer la tâche des opérateurs qui proposent des applications destinées uniquement à leurs abonnés. Impossible d'imaginer par exemple une version "Angry Birds pour Orange".

2.9 Les applications qui sont des "beta", "demo", "essai" ou "test" seront rejetées

Pas de place pour l'improvisation et le test sur l'App Store où, au contraire du Web, qui a normalisé la pratique du lancement d'une version beta pour corriger les premières coquilles, on ne peut se permettre de soumettre qu'une version définitive de l'application. Quitte à profiter des mises à jour qui suivent pour procéder à des ajustements...

3.1 Les applications ou les metadatas qui mentionnent le nom d'une autre plateforme mobile seront rejetées

A l'instar des autres places de marchés, l'App Store ne préfère pas que l'on mentionne l'identité de ses concurrents. Si vous avez envie de faire la promotion de votre application Android, passez plutôt par votre site Web.

3.10 Les développeurs qui essayent de manipuler ou trichent sur les avis d'utilisateurs et classements dans l'App Store en payant pour, ou en utilisant tout autre moyen inapproprié seront évincés du programme développeur d'iOS

Cette clause a généré une véritable chasse aux sorcières courant 2011 avec l'éviction de nombreuses applications promouvant les téléchargements payants ou toute autre technique dite "black hat" (Lire, Les techniques "black hat" de promotion d'applications mobiles, du 12/04/2012)

5.8 Les applications qui utilisent de façon excessive les capacités du réseau ou la bande passante du service APN ou assaillent un utilisateur de Push Notifications seront rejetées

A trop tirer sur la corde des serveurs d'Apple, vous risqueriez de vous faire évincer de l'App Store. Toutefois, si vous avez une application qui draine beaucoup de trafic, Apple prendra contact avec vous pour vous aider à optimiser le fonctionnement de votre application. Soucieux de l'expérience utilisateur, Apple vous conseille grandement de restreindre votre utilisation des push notifications. Si vous n'êtes pas un média, évitez d'en envoyer plus d'une par jour.

8.4 Les applications dont le nom intègre un produit Apple mal orthographié (GPS pour Iphone, iTunz) seront rejetées

C'est sans doute la moindre des choses mais relisez bien l'orthographe des produits Apple que vous mentionnez dans le nom de votre application, sans quoi celle-ci ne verra pas le jour !

8.5 Les applications ne peuvent pas utiliser des marques déposées par Apple sans l'accord de ce dernier

Réfléchissez à deux fois avant d'utiliser des logos Apple ou intégrer des photographies de l'iPhone. Cela pourrait vous valoir des ennuis !

11.13 Les application qui linkent vers des moyens externes de paiement pour des achats ou abonnements à des services de l'application seront rejetées

Apple exige que tous les contenus digitaux soient vendus via son écosystème de paiement in-app. Sont cités en exemple les livres digitaux, raison pour laquelle l'application iOS de Kindle ne permet pas d'acheter des livres. Autre épisode fameux, le rejet en mai 2012 des applications qui utilisaient le SDK de Dropbox au motif qu'il contenait des liens dirigeant vers un moyen de paiement externe, en vue d'acquérir de l'espace de stockage en plus. Et ainsi priver Apple de sa commission de 30%...