ACTU
 
30/11/2007

Renaissance Numérique réclame la création d'un secrétariat d'Etat au développement numérique

Les patrons du Web français continuent leur lobbying. Après avoir obtenu que les entreprises puissent donner gratuitement des ordinateurs, ils réclament à Nicolas Sarkozy la création d'un secrétariat d'Etat.
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Renaissance numérique veut plus. Le think tank composé de patrons de sociétés Internet et d'universitaires oeuvrant pour une meilleure pénétration d'Internet en France confirme son objectif de 80 % de foyers connectés en 2010, au lieu de 47 % aujourd'hui. Active depuis le printemps dernier (lire l'article : Les patrons de l'Internet français partent en guerre contre la fracture numérique, du 30/03/07), Renaissance Numérique a déjà un succès à son actif.

 

Un amendement dont il est à l'origine vient ainsi d'être adopté par le Sénat lors de l'examen du projet de la loi de finance 2008. Ce texte va ainsi permettre la remise gratuite par une société à ses salariés, "de matériels informatiques […] pouvant permettre l'accès à des services de communications électroniques". Selon le think tank, 2,5 à 3 millions d'ordinateurs sont jetés chaque année, cette mesure permettrait donc d'équiper les salariés qui ne le sont pas encore et ainsi favoriser la pénétration d'Internet dans les foyers. Cependant, cette mesure ne concerne pas les plus démunis n'étant pas salariés. Pour eux, Renaissance Numérique propose donc de généraliser le reconditionnement des ordinateurs mis à la poubelle, puis revendus au prix de 100 euros pièce.

 

Par ailleurs, Renaissance Numérique fait entendre sa voix dans le débat du dividende numérique opposant les opérateurs de télécommunication à l'industrie audiovisuelle. Elle réclame qu'une partie des fréquences libérées par le passage de la télévision analogique au tout numérique profite à l'Internet mobile. Selon elle, l'opportunité est majeure et historique car les fréquences concernées permettraient de couvrir 100 % de la population (lire le dossier : Les promesses du dividence numérique, du 24/01/07).

 

Enfin l'association demande au président de la République Nicolas Sarkozy de tenir sa promesse donnée dans une tribune accordée au Journal du Net avant le premier tour des élections présidentielles (lire la tribune : "La France à l'ère numérique", du 20/04/07). Il s'était alors engagé à confier à "un membre du gouvernement la mission de prospective, de pilotage et de coordination de la politique de l'Internet et du numérique", disposant "des moyens politiques et financiers nécessaires à sa mission".

 

 

 
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La récente nomination de Bernard Benhamou au poste de Délégué aux usages de l'Internet au sein du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur ne les satisfaisait vraisemblablement pas (lire son interview : "Nous devons anticiper la mise en place de nouvelles technologies", du 17/11/07). Ils réclament ainsi un interlocuteur unique pour toutes les questions ayant trait à Internet (sa pénétration, ses usages, son économie, etc), nommé à un poste de secrétariat d'Etat pour avoir le poids politique afin de peser sur ces chantiers. Un tel poste avait failli voir le jour lors de la formation du gouvernement de François Fillon, auquel André Santini notamment était pressenti, mais qui ne vit finalement pas le jour. Selon le think tank, la France pourrait gagner un point de croissance supplémentaire si une politique volontariste de développement de l'industrie numérique était menée.


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