Brevets, "start-up d'Etat"... Axelle Lemaire puise son inspiration aux US

Brevets, "start-up d'Etat"... Axelle Lemaire puise son inspiration aux US La secrétaire d'Etat, de passage aux Etats-Unis, évoque des propositions de mesures inspirées de ses rencontres à San Francisco et New York.

Après un déplacement à San Francisco, lundi et mardi, Axelle Lemaire est arrivée mercredi à New York pour intervenir lors de la French Touch Conference. De ses multiples rendez-vous, parmi lesquels notamment des entretiens avec Jay Nath, responsable de l'innovation à la Mairie de San Francisco, ou encore Shaun Stewart, responsable monde pour les locations chez Airbnb et Lisa Jackson, vice-présidente aux initiatives environnementales d'Apple, la secrétaire d'Etat forme des propositions de mesures qu'elle souhaiterait implémenter en France.

Créer des start-up d'Etat agiles pour moderniser l'action publique

Axelle Lemaire évoque notamment la création de "start-up d'Etat". "Le quatrième volet de la loi sur le numérique sera celui de la transformation de l'action publique, décrit-elle. Je souhaite y mentionner la création de start-up d'Etat, sur le modèle d'Etatlab : des petites structures composées de développeurs, de designers, qui sont agiles et peuvent proposer rapidement des solutions." L'idée, c'est le responsable de l'innovation à la mairie de San Francisco qui lui a soufflé : là-bas, un programme en faveur de la numérisation et de la modernisation des services publics a été fondé sur ce modèle.

Autre question évoquée lors du voyage de la secrétaire d'Etat : celle de la propriété intellectuelle : "Je suis en discussion avec l'Inpi pour mettre en place des dispositifs de protection mieux adaptés aux start-up", explique-t-elle. Et Axelle Lemaire envisage de s'inspirer du modèle américain et de son brevet qui permet aux start-up de protéger un produit pas encore finalisé.

Interdire les coupures d'Internet

De son voyage sur la côte est des Etats-Unis, enfin, Axelle Lemaire retient "les problèmes sociaux liés aux sociétés tech", "l'explosion de la petite criminalité" et la "cohabitation difficile entre la communauté tech et le reste de la population"  à San Francisco : "il est de la responsabilité des pouvoirs publics français de lutter pour l'inclusion". L'inclusion, justement l'un des volets du projet de loi numérique. Et la secrétaire d'Etat de proposer que soit inscrit dans la loi française le principe selon lequel "l'accès à Internet est un service universel, comme l'accès à l'eau, au gaz ou à l'électricité". Concrètement, "quand une personne ne peut pas payer son abonnement, il faudrait un régime pour interdire les coupures", conclut-elle.