Les employés d'Apple avouent les pires côtés de leur travail

Les employés d'Apple avouent les pires côtés de leur travail Vous pensez que travailler chez Apple c'est le summum ? Voici quelques témoignages qui vous feront sans doute changer d'avis

Si vous voulez travailler dans les technologies, vous rêvez d'ajouter les mots "Apple Inc." quelque part sur votre CV. Car une telle expérience vous ouvrira toutes les portes qui vous sont fermées. Mais, à quoi ressemble vraiment le travail au sein de l'entreprise la plus novatrice de la planète ? La plupart des gens chérissent le temps qu'ils y passent. En tant qu'employé chez Apple, vous travaillez sur les gadgets les plus recherchés au monde à côté des esprits les plus brillants de la Silicon Valley.

Vous faites quelque chose qui est envié par tout le monde.

Mais toutes les entreprises ne sont pas parfaites et Apple n'est pas une exception. Et il semble qu'il y ait effectivement des inconvénients à travailler chez Apple.

Nous avons passé au crible les archives de Quora et Glassdoor pour rassembler cette compilation de citations d'anciens employés concernant les pires aspects de la vie à l'intérieur de l'empire californien à Cupertino. Dégustez avec une pincée de sel, ce sont, après tout, les pires moments de la vie au sommet.

 

La confidentialité d'Apple est parfois si stricte qu'elle perturbe votre vie de famille

Robert Bowdidge a déclaré sur Quora : "Je ne pouvais rien dire à ma femme. Elle savait que je travaillais dans un immeuble de l'autre côté de la rue et que j'y passais de longues soirées, mais elle ne savait pas ce que je faisais. Lorsque j'ai dû voyager à Manchester, au Royaume-Uni, pour travailler, elle m'a demandé de venir. J'ai dû lui répondre : "pas question". A l'époque, elle travaillait chez IBM, et je savais que mon chef de projet aurait paniqué à l'idée que notre fournisseur de puces apprenne où nous allions".

 

On dira à votre épouse (ou votre époux) de "tout oublier"

Kim Scheinberg raconte l'histoire de son mari, JK Scheinberg, employé chez Apple, inventeur d'une version Intel du Mac OSX tournant sur PC. Bertrand Serlet, le directeur adjoint de l'ingénierie logicielle, aimait le projet.

"Bertrand s'assoit avec JK et ils discutent. Il lui explique que personne ne doit être au courant. Personne. JK fait remarquer à Bertrand que je suis au courant du projet. En fait, non seulement je suis au courant mais je suis aussi celle qui lui a donné son nom".

"Bertrand annonce à JK que je dois tout oublier de ce que je sais et qu'il n'aura le droit d'aborder à nouveau le sujet avec moi que lorsqu'une annonce publique aura été faite".

"Je crois qu'il pensait à une sorte d'effacement complet de la mémoire".

 

"Tout, je veux dire tout, est décidé par l'équipe marketing chez Apple"

Cet employé anonyme avoue : "En interne, la culture de la confidentialité est poussée à l'extrême, même en ce qui concerne les prises de décisions marketing et politiques. Tout, et je dis bien tout, est décidé par l'équipe marketing de chez Apple et deux journaux. J'étais choqué et ahuri du rôle que tenaient ces journaux chez Apple. En tant qu'ingénieur, j'ai appris que des évolutions de produits sur lesquelles je travaillais avaient été demandées par Mossberg (un spécialiste des nouvelles technologies au Wall Street Journal, ndlr). Ça fait peur et ça me donne envie de vendre tout mon stock Apple".

 

"Je pouvais passer une journée entière sans parler à personne"

Tout le monde ne travaille pas sur Infinite Loop, le campus situé à Cupertino, comme s'en est aperçu l'ancien stagiaire Owen Yamuachi : "Mon équipe était située dans un bâtiment éloigné sur Vallco Parkway, à quelques kilomètres du campus principal. Cela veut dire que j'étais physiquement séparé de la plupart des autres stagiaires. Il n'y avait pas non plus de café dans ce bâtiment. Le bâtiment lui-même n'était pas très agréable. Il était principalement constitué d'allées sombres et étroites avec de hauts plafonds, ce qui était absurde, et des bureaux privés pour tous. Avoir mon propre bureau (inutilement immense) signifiait que je pouvais passer une journée entière sans parler à personne. Cela avait ses avantages (j'ai connu de longues et intenses périodes de concentration) et ses inconvénients (je me sentais seul).

"Management paranoïaque, irrespect, tension permanente et des longues heures de travail"

Cet ancien employé anonyme semble avoir détesté le temps qu'il a passé chez Apple :

"Tout dépend du groupe dans lequel vous vous trouvez. Mais en général, les discussions sont sous tension et la communication ne va que dans un sens (devinez lequel)."

"Management paranoïaque, irrespect, tension permanente et de longues heures de travail résument la culture de l'entreprise. La plupart des salariés voient cela comme un mauvais moment par lequel ils doivent passer après leur école de commerce avant de trouver un meilleur poste en profitant de la marque d'Apple sur leur CV. La culture ici est strictement descendante : toute tentative de rationnaliser, influencer le changement ou même discuter d'une meilleure manière de faire quelque chose est mal vu. Travaillez plus longtemps, plus dur, ne vous plaignez pas, n'essayez pas d'améliorer les processus et n'oubliez pas qu'il y a dix personnes en rang d'oignons qui attendent dehors pour prendre votre place (votre manager n'oubliera pas de vous le rappeler)".

"Vous travaillez ici à vos risques et périls. Pour les avantages, la nourriture du café-restaurant est très bonne et la tenue vestimentaire est décontractée".

 

"Une main de fer pour une entreprise assez lourde"

Richard Francis a travaillé chez Intel et a fait la connaissance des employés d'Apple lorsque les deux entreprises étaient partenaires sur un projet.

"Il y a un très fort contrôle de la part de l'entreprise sur ce que les salariés peuvent faire ou ne pas faire. Cela engendre un degré élevé de tension avec des employés séniors venant d'autres entreprises".

 

"Je redoutais les dimanches soir"

Le designer Jordan Price détestait les longues et rigoureuses heures qui l'attendaient.

"J'ai à peine vu (c'est-à-dire jamais) ma fille durant la semaine à cause des heures que je devais faire. J'avais également réduit mon salaire de manière substantielle, mais je pensais que ce serait bénéfique pour ma carrière de travailler pour une entreprise aussi prestigieuse. A l'arrivée, c'était très mouvementé et il y avait tellement de mots de passe, de comptes et d'identifiants que ça m'a pris presque un mois pour simplement accéder au serveur. Il y avait tout le temps des réunions, ce qui perturbait la productivité de tout le monde, mais cela semblait être un mal nécessaire dans une entreprise aussi vaste avec des produits de si haute qualité".

"Il semble que les collègues qui tenaient bon et posaient des limites finissaient sur une liste noire et étaient exclus du cercle restreint de ceux qui léchaient les bottes de l'entreprise. J'ai commencé à faire partie de ceux qui voulaient désespérément que vendredi arrive et je redoutais les dimanches soirs".

"Vous avez à peine le temps de dormir"

Il est intéressant de noter que même les anciens employés qui assurent avoir aimé travailler chez Apple s'accordent à affirmer sur le site Glassdoor que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est horrible. Voici un assortiment de comptes rendus sur Glassdoor :

"Vous travaillez beaucoup la nuit et parfois vous avez à peine le temps de dormir".

"Il se peut que l'équilibre vie professionnelle/vie privée soit un peu délicat, les gens se tuent au travail ici et étonnamment, du moins pour moi, cela ne m'ennuie pas de rester tard pour quelques heures parce que l'on me traite correctement et que je ne peux pas faire 3 mètres sans tomber sur quelque chose d'incroyable".

"Il faut être disponible 24 sur 24 et 7 jours sur 7".

Si vous travaillez sur un nouveau produit, vous y êtes enchaîné, presque littéralement

Un développeur iPad nous a raconté une histoire sur l'énergie dépensée par l'entreprise pour s'assurer qu'un prototype d'iPad ne sortirait pas du bâtiment :

"Nous devions rester dans une pièce sans fenêtre. Ils changeaient les serrures des portes".

"Trois développeurs et moi étions les seules personnes autorisées à entrer dans la pièce. Il fallait à Apple les noms et les numéros de sécurité sociale des gens qui y avaient accès".

"Apple avait percé un trou dans le bureau et attachait les appareils avec des câbles de bicyclettes".

Il est possible que vous soyez moins payé qu'ailleurs

D'après le commentaire qui suit paru sur le site Glassdoor, comme que tout le monde veut travailler chez Apple, le salaire n'est pas forcément très élevé :

"Les employés d'Apple se plaignaient fréquemment des bas salaires sur le site Glassdoor, principalement ceux qui travaillaient dans les magasins de détail d'Apple mais également les spécialistes du commerce, les professionnels de l'informatique... Ceci étant dit, certains postes chez Apple sont aussi mieux rémunérés que la moyenne".

 

L'encadrement intermédiaire s'est affirmé après la mort de Steve Jobs.

Max Paley, ancien vice-président technique qui a travaillé chez Apple pendant 14 ans jusqu'à la fin 2011 : "On m'a signalé que toute réunion importante est maintenant composée de la gestion de projets et de la gestion mondiale de l'approvisionnement. Lorsque je travaillais là-bas, la technique décidait de ce que l'on voulait et c'était le travail de la gestion des produits et de la gestion de l'approvisionnement qui devait s'adapter. Cela montre un changement de priorités".

Enfin, Cupertino.

"Cupertino est la ville la plus ennuyeuse de la baie du sud.

Article de Jim Edwards. Traduction par Sylvie Ségui, JDN

Voir l'article original : Apple Employees Confess All The Worst Things About Working At Apple