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Les intervenants de l'atelier Très haut débit
lors de la journée des Assises du numérique, à Paris le 29
mai 2008 © Emilie Lévêque / JDN
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"La loi de modernisation de l'économie est un acte fondateur dans le domaine
du très haut débit", a expliqué Emmanuel Gabla, chef du service des technologies
et de la société de l'information à la Direction générale des Entreprises
du Ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, dans son intervention
lors de l'atelier sur les enjeux du très haut débit aux Assises du numérique,
le 29 mai.
Cette loi, dite LME, qui sera débattue au Parlement en juin, contient en effet
de nombreuses mesures pour encadrer le développement de la fibre optique :
généralisation du câblage en fibre optique des immeubles neufs, facilitation de
l'accès des opérateurs aux immeubles existants grâce à l'inscription de droit
à l'ordre du jour des assemblées de copropriété des propositions de câblage des
opérateurs, mutualisation de la fibre optique dans les immeubles, obligation pour
les opérateurs de communiquer les informations sur leurs réseaux aux collectivités
locales.
"La LME est trop timorée" Christian
Paul |
"La LME est trop timorée, estime pour sa part le député PS de la Nièvre,
Christian Paul. La mutualisation doit se faire sur des réseaux neutres
le plus en amont, et pas seulement dans les immeubles. La concurrence doit
jouer sur des réseaux ouverts."
"Concurrence et mutualisation. Tels sont les deux mots-clés pour développer
le très haut débit, a renchérit Olivier de Baillenx, directeur des relations
institutionnelles du groupe Iliad-Free. Il est bien sûr essentiel de
mutualiser les infrastructures dans les immeubles, mais également les investissements
de réseaux. Il n'est pas souhaitable, financièrement, de construire deux
ou trois réseaux parallèles pour desservir un même immeuble. C'est pourquoi
nous sommes pour que la mutualisation ait lieu le plus en amont possible
dans le réseau. Nous demandons non seulement un accès partagé au génie civil,
mais également à la fibre."
"La LME apporte un certain nombre de réponses. Nous allons encore l'enrichir
au Sénat avec des amendements", a tenté de rassurer le sénateur de la Vendée
Bruno Retailleau.