Voiture autonome : des essais pourront avoir lieu sur les routes de France

Voiture autonome : des essais pourront avoir lieu sur les routes de France Les ministres des Transports européens, dont le français Alain Vidalies, veulent aller plus loin dans l'expérimentation de la voiture sans chauffeur.

C'est un privilège pour l'instant réservé à quelques spécialistes qui sera bientôt ouvert aux non-initiés. "La prochaine étape dans l'expérimentation du véhicule autonome, c'est de donner le volant à des usagers lambdas. Et cela se fera dans les prochains mois", a annoncé ce jeudi Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des Transports à Amsterdam, lors de la réunion informelle des 28 ministres européens des Transports autour de l'avenir de la voiture sans chauffeur.

"C'est une phase indispensable pour passer de l'expérimentation à la préparation du marché automobile de demain", poursuit-il.

Plus qu'une avancée technique, la voiture autonome représente selon lui un défi sociétal : "La question de l'adaptation des conducteurs est essentielle. Il faut par exemple s'occuper des personnes âgées, et de comment elles pourront maîtriser ces nouvelles technologies. Il faut aussi pouvoir comprendre quels gains en termes de qualité de vie cela pourra apporter, notamment sur ce qui pourra être fait du temps gagné à ne pas conduire. Tout cela nécessite des tests publics."

"Un texte est en cours de discussion pour faciliter les expérimentations en conditions réelles"

Une étape incontournable qui était jusqu'à présent infranchissable, la faute à une législation inflexible qui encadre les expérimentations de voitures sans chauffeur. Mais ce genre d'avancée sera bientôt possible grâce à l'initiative de l'Union européenne, affirme Erik Jonnaert, secrétaire général de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) : "C'est une première historique que de réunir les 28 ministres des Transports européens autour du véhicule autonome et cela va nous permettre de coordonner les actions de tous les pays sur ce sujet."

Objectif : déterminer un cadre législatif commun en faveur du véhicule autonome et éviter que des constructeurs comme Renault soient contraints à aller tester leurs prototypes en Allemagne, par exemple. Alain Vidalies assure en tous cas faire le nécessaire : "Un texte est en cours de discussion pour faciliter les expérimentations en conditions réelles sur le territoire français et les constructeurs sont d'ores et déjà satisfaits des réponses apportées."

Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports, à bord du véhicule autonome de Renault. © Renault