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Photo © La Poste
 

Si Jean-Paul Bailly brille aujourd'hui à la tête de La Poste, c'est à la RATP que ce polytechnicien a passé l'essentiel de sa carrière. Il entre à la régie parisienne en 1970 pour y gravir tous les échelons, et en devenir le patron, en 1994. Dans ce bastion syndical qui avait vu tomber Christian Blanc sur un projet de service minimum, ce fin négociateur parvient à mettre en place le dispositif "d'alarme social", qui vise à prévenir les conflits et limiter le nombre de jours de grève. Mais son passage dans les transports parisiens a aussi été marqué par la modernisation technologique, en particulier la réalisation de la ligne 14, entièrement automatisée.

Qualités diplomatiques

Jean-Paul Bailly quitte la régie en 2002 pour prendre les commandes de La Poste, alors que le groupe doit faire face à une situation financière moyenne et une ouverture à la concurrence redoutée. A ce jour, il peut s'enorgueillir d'une mutation en profondeur de La Poste. Même si le groupe n'est pas encore au niveau de ses grands concurrents européen, les finances ont été rétablies : l'année dernière, la Poste affichait un résultat net de 789 millions d'euros. Les qualités diplomatique de Jean-Paul Bailly lui ont aussi permis de lancer un plan de réduction d'effectifs sans déstabiliser l'entreprise, de négocier avec les maires qui voient les bureaux ruraux fermer et surtout, de passer outre l'hostilité des banques pour créer la Banque Postale en 2006.


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