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Photo © Toulouse et Associés
 

Lorsqu'il prend les rênes du Crédit Lyonnais en novembre 1993, la banque est en pleine tourmente. Les pertes sont abyssales, le scandale fait grand bruit et Jean-Yves Haberer, son prédécesseur est contraint à la démission.

Avec cette nomination, Jean Peyrelevade retrouve en fait l'institution où vingt ans plus tôt, il avait appris le métier de banquier. Entre temps, il avait été sous d'autres cieux. De 1983 à 1986, il était à la tête de la Compagnie financière de Suez, lors de sa période de nationalisation.

Sauvetage du Lyonnais

Ce proche de Mauroy est donc catapulté à la tête du Lyonnais en pleine crise. Dès son arrivée, il obtient des pouvoirs publics un plan de soutien de 4,9 milliards d'euros. Les plans de sauvetage se succèdent au même rythme que les plans sociaux. Sous sa présidence, le Lyonnais est privatisé en 1999 pour finir racheté en 2003 par le Crédit Agricole.

Pour ce mariage, le Crédit Lyonnais se présentait sous ses plus beaux atours : en 2002, le résultat net progressait de 5 % à 853 millions d'euros alors que le contexte difficile faisait plonger ses concurrents. Mais cette rentabilité retrouvée et ce mariage réussi ne protègeront pas Jean Peyrelevade d'un nouveaux dossier judiciaire. En octobre 2003, mis en cause par le procureur américain dans l'affaire Executive Life, il est contraint à la démission.


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