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Photo © Alstom
 

C'est Edouard Balladur qui place Philippe Jaffré, alors directeur général du Crédit Agricole, à la tête du pétrolier Elf en 1993. Sa mission : mener à bien la privatisation du groupe.

A son arrivée, Philippe Jaffré remet de l'ordre chez Elf et y impose une cure d'austérité. Les opérations de croissance externe de son prédécesseur, Loïk Le Floch-Prigent, ont couté cher à Elf. Jaffré met la priorité à la rentabilité et à l'assainissement des comptes. Il faut dire que le taux d'endettement frôle les 50 % en 1994.

Chasse aux coûts

Cette stratégie de rigueur passe par l'arrêt de la politique d'acquisitions et quelques cessions. La chasse aux coûts se généralise provoquant la grogne d'une bonne partie des salariés. Pour les actionnaires en revanche, la méthode Jaffré se révèlera payante puisque la valorisation boursière du groupe passe de 15,5 milliards d'euros en 1994 à plus de 40 milliards cinq ans plus tard.

Mais en 2000, la bataille s'engage entre Total et Elf. C'est finalement le dernier qui remporte la mise en rachetant son concurrent. Philippe Jaffré quitte alors le secteur pétrolier pour intégrer Alstom.


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