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Quand on est Rmiste à 55 ans, retrouver un emploi s'annonce très difficile. Pour Claude Célibert, fonder son entreprise était "la seule solution.C'était créer son propre emploi ou rester inactif."

En avril 2006, ce Lorientais fonde son entreprise de presse. Après avoir analysé le marché, il décide de lancer un magazine consacré au bronzage. "C'était un secteur d'activité que la presse professionnelle n'avait pas encore investi. Mes abonnés sont les centres de bronzage, les salles de fitness ou encore les hôtels."

Réinvestir d'abord

En tant que bénéficiaire du RMI, il a le droit à une aide à la création d'entreprise, l'Accre, et peut conserver son allocation. "Ces revenus ont été indispensables au lancement de l'entreprise, mais pas suffisants. J'avais aussi besoin du soutien psychologique de ma famille." Pendant neuf mois, Claude Célibert ne touche que RMI, conformément à ses prévisions. "Je savais qu'au départ, tout ce que j'allais gagner serait réinvestit dans l'entreprise. Je ne pouvais pas me rémunérer tout de suite." Certes son fond de commerce a pris de la valeur mais son pouvoir d'achat reste stable et très bas, malgré son activité. Pour lui, l'important est ailleurs.

Reconnaissance personnelle

"Toute mon énergie passe dans l'entreprise, ça m'occupe l'esprit. Surtout, ça m'a donné un reconnaissance personnelle." A la fin de l'année 2006, ses frais diminuent et ses revenus commencent à croître. Il peut se passer de RMI et se rémunérer tout seul. "Ca m'a donné une bouffée d'oxygène, mon esprit s'est libéré." Pourtant, Claude Célibert continue de limiter sa propre rémunération pour permettre de réaliser de nouveaux investissements. En septembre prochain, il compte publier de nouveaux magazines.

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