Journal du Net > Economie  Untitled Document > Les meilleurs extraits de "L'Economie pour les Nuls"
"L'acheteur peut rêver du prix d'hier et le vendeur du prix, éventuel, de demain. Aujourd'hui le pétrole vaut ce qu'il vaut. Ni plus ni moins"

"Il y a dans le prix d'un bien quelque chose de magique et de désespérant. "Un jour, dit Léon Walras dans Éléments d'économie politique pure (1874), le blé vaut 24 francs l'hectolitre. Remarquons d'abord que ce fait a le caractère d'un fait naturel." Cet aspect naturel du prix du blé est lié au fait qu'il ne dépend ni de la volonté du vendeur ni de

la volonté de l'acheteur. "Le vendeur voudrait bien le vendre plus cher ; il ne le peut, parce que le blé ne vaut pas plus, et que, s'il ne voulait le vendre à ce prix, l'acheteur trouverait à côté de lui un certain nombre de vendeurs prêts à le faire. L'acheteur ne demanderait pas mieux que de d'acheter à meilleur marché ; cela lui est impossible, parce que le blé ne vaut pas moins, et que, s'il ne voulait acheter à ce prix, le vendeur trouverait à côté de lui un certain nombre d'acheteurs disposés à y consentir […]. Le prix du blé était hier de 22 ou 23 francs […], il sera demain de 25 ou 26 francs ; mais aujourd'hui, et pour l'instant, il est de 24 francs, ni plus ni moins." Quiconque peut réfléchir sur l'aspect changeant si ce n'est volage du prix. Le prix du pétrole était, il y a quelque temps, de 40 dollars le baril, demain il sera peut être de 200 dollars le baril. L'acheteur peut rêver du prix d'hier et le vendeur du prix, éventuel, de demain. Aujourd'hui le pétrole vaut ce qu'il vaut. Ni plus ni moins."

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