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Jean Pierre Petit : Directeur de la recherche économique à Exane BNP Paribas

"Il y a un problème de solvabilité des ménages"

On observe un très fort ralentissement de la dynamique de hausse des prix. Le phénomène de stabilisation est aujourd'hui évident. La raison principale réside dans un problème de solvabilité des ménages. La capacité financière des ménages s'est fortement réduite sous l'effet conjugué de la hausse des prix et celle des taux d'intérêt. Et cela, malgré la mise en place de dispositifs avantageux de la part des banques (allongement de la durée des prêts, réduction des exigences d'apports personnels) et des pouvoirs publics (prêts à taux zéro voire la future défiscalisation des intérêts des emprunts). Aujourd'hui, la stabilisation se fait d'elle-même. S'il n'y a pas de mesure pro-cyclique, je pense que nous nous orientons vers une stabilisation longue des prix, sur 5 à 10 ans.

 

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Olivier Eluere Economiste au Crédit Agricole SA

"L'immobilier est devenu beaucoup trop cher"

Alors que la hausse atteignait 16% en 2004, les prix n'augmentent plus que de 5% aujourd'hui. Depuis le début des années 2000, la hausse de prix était en partie compensée par la baisse de taux et les facilités d'accès au crédit. Mais aujourd'hui, l'immobilier est devenu beaucoup trop cher pour une partie des acheteurs. Pour les investisseurs, le risque n'est plus assez rémunérés. Et pour les ménages, le taux d'effort est trop important : la charge de remboursement représente 32% de leurs revenus. C'est beaucoup plus qu'il y a quelques années.


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