|
René Paillincourt, Président de la FNAIM
|
"Le marché n'est pas du tout spéculatif"
Il n'y a pas de bulle au sens où on l'entendait en 1990/1991. Contrairement à cette période, aujourd'hui, le marché n'est pas du tout spéculatif. Les transactions concernent d'abord les gens qui ont besoin de se loger. L'investissement locatif ne concerne que 10% des 650.000 transactions annuelles sur le marché de l'ancien et la moitié des 120.000 logements neufs. Le marché est aujourd'hui très propre, les banques appliquent des règles prudentielles : nous ne sommes pas du tout dans le schéma d'une bulle spéculative.
|
Marc Touati, Président de l'Association pour la
connaissance et le dynamisme économiques
|
"L'immobilier grimpe 4 fois plus vite que le PIB"
J'ai lancé l'idée d'une bulle immobilière il y a environ
deux ans. Aujourd'hui, je n'ai pas changé d'avis. La
caractéristique d'une bulle, c'est une hausse spectaculaire
des prix beaucoup plus rapide que la valeur réelle de l'immobilier.
Le plus difficile reste de trouver comment mesurer cette
valeur réelle pour l'immobilier. J'ai opté pour le PIB en
valeur. Entre 1984 et 1990, lors de la précédente bulle
immobilière le prix
de l'immobilier a augmenté de 200%, le PIB de 65%.
La hausse était 3 fois plus rapide ! Sept ans plus
tard, la bulle avait éclaté et les deux courbes s'étaient
rejointes. Mais aujourd'hui, l'immobilier
grimpe 4 fois plus vite que le PIB. La bulle est
donc encore plus importante qu'il y a quinze ans !
En plus, contrairement au début des années 1990, la hausse
n'est pas nourrie par les marchands de biens ou les banques.
C'est la classe moyenne qui supporte le risque. Si la bulle
éclate, il y a un risque récessif majeur.
|
Olivier Eluere : Economiste au Crédit Agricole SA
|
"Le marché reste sain"
Nous sommes sur un marché classique et pas une bulle spéculative. Les acheteurs cherchent à accéder à la propriété, pensent à leur retraite. Contrairement à ce qui s'est passé en Île-de-France au début des années 1990 avec un retournement violent des prix, le marché actuel reste sain et n'est pas particulièrement spéculatif. Il ne devrait pas se produire de correction violente.