Côté ménages, les principales victimes sont pour l'instant les familles
américaines. Nombre d'entre elles risquent, si ce n'est déjà
fait, de se voir privées de logement, puisque incapables de rembourser les subprimes,
ces prêts accordés à des taux fort élevés à des emprunteurs faiblement solvables.
En France et dans le reste de l'Union européenne, rien de tel. Mais les petits
actionnaires ont vu la valeur de leurs portefeuilles d'actions diminuer avec la
chute des marchés, et en particulier les possesseurs de sicav monétaires dynamiques.
Ces placements relativement risqués sont ceux qui ont le plus subi la récente
baisse des cours, avec des pertes allant jusqu'à -30%.
A l'avenir, les ménages pourraient être confrontés à un autre dommage collatéral
de la crise : une volonté des banques, échaudées par leurs dernières déconvenues,
de durcir les conditions de prêts pour l'achat d'immobilier. Un risque que la
défiscalisation des intérêts votée par le Parlement devrait néanmoins amoindrir
dans l'Hexagone.