La Banque centrale européenne se trouve dans une position délicate. Si sa décision
d'injecter à plusieurs reprises des liquidités a jusque là été saluée par le marché
et par les politiques, elle est désormais attendue au tournant par certains Etats
membre, et en particulier la France.
Depuis décembre 2005, sa politique est de remonter peu à peu les taux directeurs,
au grand dam de ses détracteurs. Or, ces mêmes critiques craignent
que la BCE, lors de sa prochaine réunion début septembre 2007, garde le cap d'une
hausse des taux, contrairement à son alter ego américain, la Fed, qui elle n'a
pas hésité à procéder à une baisse.
Une telle décision de la BCE pourrait finir par irriter l'opinion publique,
lassée d'être confrontée à des taux de crédits toujours plus élevés, et surtout
par définitivement fâcher les Etats membres qui demandent à la BCE d'abaisser
ses taux dans l'espoir de favoriser la croissance de la zone euro.