Pas forcément connues du grand public, les agences de notation, telles Moody's
ou Standard & Poor's, qui comme leur nom l'indique attribuent bon et mauvais points
aux titres placés en bourse, ont connu ces derniers jours une brutale exposition.
Pêle-mêle leur sont reprochés incompétence, manque de réactivité et même connivence
avec les banques.
Ce dont on les accuse principalement : avoir maintenu jusqu'au printemps
2007 des notations élevées pour des obligations adossées aux subprimes, et
ce alors même que la crise couvait depuis plusieurs mois.
Résultat, les attaques fusent : pour le commissaire européen au Marché intérieur
et aux Services Charlie McCreevy, "le marché de la titrisation (opération de transformation
d'actifs illiquides en titres) des prêts immobiliers à surprime n'aurait pas crû
dans cette proportion sans les notes favorables décernées par certaines agences".
Pour Nicolas Sarkozy, "nous devons nous interroger sur le rôle exact que doivent
jouer les agences de notation dans la cartographie des risques".
Désormais, la Commission européenne entend réexaminer le code de conduite volontaire
des agences de notation de crédit.