Comment les caméras GoPro surfent sur la vague du succès
300% de croissance des ventes en 2011, de 25 à 300 employés en quelques années, 2,8 millions de fans sur Facebook... L'ascension de l'entreprise GoPro est fulgurante. Pourtant, l'idée de départ était simple. Et c'est Nick Woodman, un jeune surfeur californien, qui l'a eue en 2002 alors qu'il surfait avec des amis en Australie. Il souhaitait filmer sa performance comme un professionnel, en prenant des images jusqu'au cœur de la vague. Comme personne ne pouvait l'accompagner, il a imaginé un système de caméra embarquée solidement fixée à l'aide de scratchs.
Depuis, la folie GoPro a touché tous les sports extrêmes de l'autre côté de l'Atlantique et s'est même étendue aux expéditions scientifiques. La clé de son succès ? Une stratégie marketing simple mais terriblement efficace : faire de tous les clients GoPro des ambassadeurs de la marque. En plus d'athlètes renommés comme Kelly Slater en surf et Shaun White en snowboard, l'entreprise dispose d'une foule d'anonymes prête à communiquer bénévolement.
"Les gens ont une passion incroyable pour la caméra", explique Kash Shaikh, responsable EMEA de GoPro. "Tout le monde a envie de sentir qu'il peut se comparer aux pros et partager cette sensation." La marque a su saisir cette chance en misant sur les médias sociaux pour gagner en notoriété spontanée. Chaque jour, elle sélectionne la "photo du jour" et la "vidéo du jour" parmi les contenus postés par ses clients. Avec plus de 2 millions de fans Facebook, la promesse de gloire a de quoi attirer ces compétiteurs dans l'âme. "Nous leur offrons une grande visibilité, qui les encourage à partager leurs performances ", explique Kash Shaikh. Certaines vidéos peuvent atteindre les 5 millions de vues et les meilleures deviennent des spots commerciaux pour GoPro.
Toujours dans un souci de conquête des réseaux sociaux, l'entreprise commercialise depuis peu une technologie Wi-Fi adaptée à ses caméras permettant de les contrôler à distance et de faciliter le partage des contenus sur smartphones et tablettes. Géographiquement aussi la marque espère gagner du terrain. D'ici à 2013, elle souhaite s'implanter durablement en Europe en augmentant sa notoriété et en développant son réseau de distributeurs. "C'est une opportunité extraordinaire pour nous", assure Kash Shaikh, "car les marchés américain et européen se ressemblent : au fond, tous nos clients aspirent à partager leurs performances."