La RATP ouvre ses données en temps réel

La RATP ouvre ses données en temps réel La RATP ajoute à son portail open data les horaires de passage en temps réel pour tous les arrêts et stations de l'Ile-de-France.

1 million d'euros. C'est ce qu'a mis sur la table la RATP pour doubler son parc de serveurs et permettre l'accès, via son portail open data, aux horaires de passage en temps réel de tous ses modes de transport : "Les réutilisateurs n'ont qu'à s'inscrire en fournissant leur adresse IP pour y accéder. La seule limite que nous leur imposons, c'est 30 millions de requêtes par mois. Cela permet à une application de calcul d'itinéraires, par exemple, d'interroger toutes les 5 minutes les prochains passages dans les principales stations de la région", explique Dominique de Ternay, responsable marketing de la RATP.

"La seule limite que nous leur imposons, c'est 30 millions de requêtes par mois"

Pour ceux qui en voudraient plus, le transporteur proposera dans les prochaines semaines une offre payante basée sur un barème de prix en fonction du volume de data supplémentaire demandé. "Cela permettra de couvrir une partie des frais d'équipement, qu'il est hors de question de faire peser sur nos tarifs et donc sur les usagers", précise-t-il.

La Régie autonome des transports parisiens a aussi réaffecté deux employés à plein temps pour assurer la maintenance du système et une continuité de service pour les réutilisateurs. Elle promet à ces derniers une qualité irréprochable : "Nous avons en réalité dupliqué nos serveurs, c'est-à-dire qu'il y en a deux fois plus. Une moitié est consacrée à notre système interne et l'autre à l'open data. Le tout est cloisonné, donc s'il y a une panne sur les serveurs open data cela n'affecte pas notre système interne et vice versa", détaille Dominique de Ternay. De quoi éviter les ralentissements et les pannes auxquels la RATP affirmait avoir été confrontée en avril 2016 sous la pression du volume important de requêtes envoyées par l'app de calcul d'itinéraires Citymapper. Cette dernière l'avait au contraire accusée à l'époque de ne pas vouloir partager ses données. La RATP met ainsi définitivement fin à la polémique.

La RATP proposera une offre payante basée sur un barème de prix en fonction du volume de data supplémentaire demandé

Le transporteur ne veut pas s'arrêter là et ajoutera au portail les informations en direct des perturbations sur son réseau au cours du premier semestre 2017. L'entreprise compte également étoffer la vingtaine de jeux de données statiques jusqu'à présent ouverts : "Des data telles que les flux de voyageurs dans les stations, qui sont beaucoup utilisées dans l'immobilier, et la valorisation des fonds de commerce, sont déjà disponibles, mais nous comptons aller plus loin. Nous ajouterons rapidement de nouvelles données de ce genre mises à jour tous les mois", annonce le responsable marketing de la RATP.

Une démarche d'ouverture pas totalement désintéressée. Dominique de Ternay s'attend à ce que l'open data permette l'éclosion de nouveaux services : "Il y a beaucoup de choses à faire autour de l'accessibilité et du bus. C'est un mode de transport qui manque de souplesse et pour lequel nous voulons développer un meilleur confort d'utilisation."