A quoi ressemblera votre journal interne en 2017 ?

Historiquement considéré comme la colonne vertébrale de la communication interne, le journal interne a perdu de sa superbe au point de disparaître dans un certain nombre de structures. Pourtant, à l’ère du tout numérique, il renaît de ses cendres et endosse un nouveau rôle.

Le journal interne, support central de la communication interne pendant de longues années, se retrouve en perte de vitesse face à l’émergence d’une horde d’outils plus flexibles, plus adaptés aux nouveaux usages et attentes des collaborateurs. Mais gare à ceux qui voudraient l'enterrer. Le journal interne n’est pas mort pour autant. A l’ère du tout numérique, il se paie une nouvelle jeunesse : qualité, format, support, périodicité, confidentialité, équipe éditoriale…Tout le processus de réalisation, de diffusion et de lecture est revu. Alors, à quoi ressemblera votre journal interne en 2017 ?

Un magazine co-construit par les collaborateurs

Le consom'acteur, ça vous parle ? Il se pourrait bien que le lecteur soit de plus en plus amené à contribuer à son propre journal interne, dans une démarche dite de “co-construction”. L’équipe éditoriale sera alors composée des membres de la Communication, éventuellement d’agences, mais surtout de collaborateurs volontaires, désireux de s’impliquer dans la communication de son entreprise, de partager un de ses savoirs ou tout simplement de vivre une expérience journalistique inédite. 
Si certaines entreprises comme London Underground ont confié la réalisation de leur journal interne aux collaborateurs de façon ponctuelle dans le cadre d’une édition spéciale, d’autres ont placé la collaboration au cœur de leur magazine. C’est notamment le cas de Genopole dont le journal interne Forum est, depuis plusieurs années déjà, entièrement co-réalisé par une quinzaine de collaborateurs rassemblant à la fois des professionnels chargés de la communication de leurs entités mais aussi des acteurs du site, appartenant à diverses catégories professionnelles. 
Dans la même veine, Norauto a décidé cette année de placer le collaborateur au centre de la refonte de son journal interne en invitant l’ensemble des employés à co-construire leur futur magazine. Une dynamique que le groupe entend poursuivre en invitant régulièrement un pool de collaborateurs volontaires à contribuer au support.

Un magazine 100% digital 

Selon le dernier état des lieux de la communication interne récemment publié par Gatehouse, seuls 40% des communicants internes interrogés disposent aujourd’hui d’un journal interne papier. Si de nombreuses entreprises conservent une version print de leur support, d’autres ont préféré l’abandonner au profit d’un support 100% digital. Les formats ne manquent pas : PDF, PDF enrichi, flipbook, flipbook enrichi, newsletter ou encore magsite ! Magsite, quésako ? C’est tout simplement votre journal interne au format site web. Autrement dit : Fini les pages qu’on tourne ! Place à la lecture par article, en flux, parfaitement lisible sur tout support. Ils sont plusieurs à avoir sauté le pas. 
C’est notamment le cas du Département de Loire-Atlantique, de l’entreprise Saretec, ou encore de Club Med, même si chez le voyagiste, on ne parle pas de journal interne digitale mais de “plateforme interne digitale”, avec une place centrale accordée à la vidéo. Outre le design responsive, ce format apporte de nombreux avantages : l’édition sur des plateformes intuitives et collaboratives, la flexibilité tant au niveau de la diffusion que de la lecture des articles, le partage facilité de l’information en interne ou en externe, en fonction de la confidentialité de l’information et, last but not least, une meilleure intégration dans l’écosystème de communication !
Argument non négligeable à l’heure où les outils se multiplient et les services de communication cherchent désespérément un moyen de rationaliser et de centraliser l’accès à l’information. Pour aller encore plus loin, en matière d’instantanéité de l’information, certains groupes comme Mousquetaires ont déployé une application mobile d’information en temps réel. Encore peu répandue, les applications mobiles en interne n’affichent pas encore des taux d’adhésion très élevés. Néanmoins, au vu de leur succès en dehors du cadre professionnel, leur usage au sein des entreprises ne devrait pas tarder à décoller.

Un beau yearbook papier

Vraiment, il ne restera plus que du numérique ? La réponse est non. Vous n’avez pas pu passer à côté de la fameuse “renaissance du papier” ! Tout d'abord, ne nous leurrons pas. Toutes les entreprises ne peuvent pas “se débarrasser” du papier aussi facilement, ne serait-ce que parce que leur cœur de métier ne leur permet pas. Lorsque la majorité de votre main d’oeuvre est “déconnectée”, il est difficile de toucher vos collaborateurs sans passer par l’impression. Et puis, force est de constater qu'en 2016, le principal intéressé, à savoir le lecteur, se dit toujours “très attaché” au papier. 
Dans un contexte de réduction budgétaire, de transformation digitale des entreprises, et de “conscience écologique” croissante - argument polémique mais souvent avancé, le papier endosse un tout nouveau rôle ! Il devient un support “quali” tant sur le fond que sur la forme. Il devient aussi rare et cher. Vous verrez donc dans les entreprises de moins en moins de mensuels ou de bimestriels papier qui, soit dit en passant, ne répondent plus à la temporalité du numérique, mais de beaux supports trimestriels ou bi-annuels. C'est le cas de Synchro de Norauto ou We Mag de Generali, dont la qualité éditoriale et graphique est digne des grands titres de la nouvelle presse magazine. Vous rencontrerez aussi le fameux “yearbook”. Un format éprouvé et approuvé chez Ubisoft, avec "MAD IN FRANCE", un bel ouvrage annuel qui "raconte l'entreprise de l'intérieur". Succès assuré.

Et chez vous, à quoi ressemblera le journal interne ? Plutôt trimestriel papier, flux d’information en continu via une application mobile, ou plateforme collaborative interne ?