Relation client

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En France, ce sont les deux tiers des consommateurs interrogés par Accenture qui jugent la qualité du service client moyenne voire très mauvaise. C'est nettement plus que pour chacun des autres pays étudiés et même dix points au-dessus des résultats enregistrés en Chine et au Brésil. Mais il faut dire que, d'une manière générale, la France a commencé à s'occuper de service client plus tard qu'ailleurs, notamment qu'aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

 

Part des consommateurs qui jugent moyenne à très mauvaise la qualité du service client

"J'y vois des aspects aussi bien positifs que négatifs, remarque Xavier Gazay. L'intérêt est d'avoir pu bénéficier du retour d'expérience des autres pays avant de mettre soi-même en place certains dispositifs. On a ainsi évité des abus parfois dus à un excès d'automatisation pour réduire les coûts." Selon l'expert, aux Etats-Unis il est difficile aujourd'hui de s'affranchir d'un serveur vocal pour avoir une personne du service client au téléphone. Certains sites Internet vont même jusqu'à donner de véritables recettes - un enchaînement de numéros à taper rapidement sur le clavier - pour pouvoir en sortir. "Ce qui est par contre dommage, poursuit-il, c'est qu'aujourd'hui on rencontre encore des entreprises qui mettent en place un service client par silos. Les canaux - site web, services commerciaux, etc. - sont déconnectés et s'empilent progressivement sans véritable cohérence." La France paye aujourd'hui son retard par un décalage dans les stratégies mises en place.

 

L'étude d'Accenture montre que la France est d'ailleurs classée parmi les moins aptes à répondre aux attentes des clients. 51 % des répondants à l'enquête indiquent des attentes non satisfaites, contre 42 % aux Etats-Unis.

 

Supprimer les silos prendra plusieurs années. Mais "il s'agit de véritables paquebots dont il faut faire changer le cap", image Xavier Gazay. Ce n'est pas facile : des programmes importants, qui durent deux à trois ans, sont déjà en cours et difficiles à remettre en cause. De plus, les investissements passés et futurs sont importants. On attend donc de terminer ces projets avant de passer à autre chose. Sans parler du changement qui prend du temps. "On estime, au-delà des investissements informatiques et technologiques, que 80 % de l'effort à donner concerne le changement de culture et de compétences des collaborateurs. N'oublions pas que cela s'adresse aux milliers de personnes qui sont aujourd'hui en contact avec la clientèle."

 


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