Pourquoi les hashtags de Facebook ne favorisent pas la viralité

Pourquoi les hashtags de Facebook ne favorisent pas la viralité Lancés en juin avec l'objectif de relancer les conversations publiques, les hashtags n'augmentent pas la viralité d'un post. Au contraire, ils la brideraient.

Les hashtags Facebook n'augmentent en rien la viralité d'un post, pire ils semblent même l'enrayer à en croire une étude réalisée par un service de Facebook analytics, EdgeRank Checker. Lorsque Facebook annonçait en juin dernier l'arrivée sur le réseau social de ces mots-dièses qui précèdent des groupe de mots et permettent lorsqu'on clique dessus de répertorier toutes les conversations afférentes, l'objectif était clair : inciter les utilisateurs à découvrir et participer à des conversations publiques. Le tout en se dotant d'indicateurs susceptibles d'identifier les sujets les plus populaires. 

Un vœu pieu semble-t-il. "Nos informations révèlent que les posts qui ne comportent pas de hashtags ont obtenu de meilleures performances que ceux qui en avaient", explique la société dans une note de blog. L'analyse de plus de 500 pages et l'équivalent de 35 000 posts, dont 6 000 étaient dotés d'hashtags, semble implacable. Comment expliquer cette contre-performance ? EdgeRank Checker avance plusieurs hypothèses au premier rang desquelles le faible taux de clic sur ces hashtags. Les utilisateurs du réseau social n'ont pas forcément le réflexe de cliquer sur une fonctionnalité qui semble, inconsciemment, plutôt associée à Twitter. Aussi EdgeRank avance que les marques n'utilisent pas le hashtag de manière correcte. "Certaines marques ont créé des campagnes autour de certains hashtags et les utilisent dans des posts relatifs, explique la société. Or une campagne promotionnelle génère moins d'engagement et de reach, qu'un contenu traditionnel." 

median viral reach for hashtags
Le reach moyen avec où sans hashtag. © EdgeRank Checker

Ce n'est donc pas tant la pertinence des hahstags qui est remise en question mais leur utilisation. Estimer que ces derniers bride la viralité d'un post est donc abusif. Il n'en reste pas moins qu'ils peinent à la doper. Voilà qui devrait mettre à mal la volonté formulée par Facebook de devenir le miroir des dernières tendances et un spécialiste de l'analyse conversationnelle.