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Le baillement, la baisse de vigilance, les gestes ralentis et les frissons se font ressentir lors des périodes de veille passive.
Illustration : Degas, Les Repasseuses
(extrait), Musée d'Orsay
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Bâillements, clignement des paupières, ralentissement des réflexes...
Chaque soir, vers la même heure, ces phénomènes se reproduisent, ne nous laissant pour seule envie que celle de fermer les yeux et de nous endormir.
Rien que de très normal. Cet état, appelé veille passive, et qui se traduit par une sensation de fatigue, se manifeste essentiellement en fin de soirée, après une période d'éveil actif.
Pendant la journée, en effet, nos yeux ont été grands ouverts, très mobiles, nos gestes fréquents et nos réflexes vifs. Notre cerveau s'est maintenu en alerte et son activité électrique est restée rapide.
Ralentissement général
Pas étonnant, dès lors, qu'au bout de 16 heures de ce régime, la machinerie s'essouffle et entame une baisse de rythme ! C'est à ce moment que les signes de fatigue apparaissent. Nous sommes plus distants, plus rêveurs. Aux bâillements s'ajoutent des frissons, notre vigilance amorce une chute libre, nos gestes se font lents. Le temps de réaction à ce qui nous entoure devient beaucoup plus long, témoignant d'un ralentissement général.
En suivant instinctivement les signaux indicateurs que nous envoie notre corps, nous nous couchons. Mais pas n'importe comment: selon une posture permettant un relâchement musculaire optimal. Cette position varie avec la chaleur ambiante, de manière à maintenir notre température corporelle : en boule s'il fait froid et allongée au chaud.
Nos paupières se ferment progressivement tandis que nos fonctions végétatives se mettent progressivement en "mode sommeil". Le rythme respiratoire, la fréquence cardiaque, le tonus musculaire et la température chutent. Le sommeil n'est pas loin.