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Le sommeil paradoxal

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Lors du sommeil paradoxal, le chat, comme l'homme, montre une activité cérébrale particulière.
Source: © M. Jouvet
Un paradoxe…
Vers la 90ème minute de sommeil apparaît un nouvel état : nous sommes complètement endormis, détendus, alors que l'encéphalogramme montre une activité électrique corticale intense, très proche de celles de l'éveil. Découvert en 1959 par Michel Jouvet, un neurophysicien français, ce sommeil est aussitôt qualifié de "paradoxal". Pas étonnant.

Calme extérieur, orage intérieur
Le sommeil paradoxal est aussi différent du sommeil lent que ce dernier l'est de l'éveil.

Différent de par ses manifestations extérieures d'abord. Le pouls et la respiration sont aussi rapides qu'en phase d'éveil, mais plus irréguliers. Notre peau devient froide. Le plus souvent, notre corps est totalement détendu, les muscles relâchés, les doigts ouverts. Si nous nous sommes endormis en position instable, à ce stade notre tête s'écroule et notre corps se laisse tomber.

A l'intérieur, ce n'est pourtant pas le calme. Une activité corticale soutenue signale une activité mentale intense et un véritable éveil cérébral: le rêve. D'ailleurs, notre visage mobile et expressif reflète cette activité onirique.

Paralysie générale
Derrière cet orage cérébral, notre corps est immobile. Le tonus musculaire disparaît, nous laissant paralysés. Le mécanisme qui commande l'atonie totale des muscles est encore mal élucidé. Seuls nos neurones moteurs oculaires semblent échapper à ce blocage : les yeux, sous les paupières closes, bougent très rapidement, dans tous les sens.

Vingt minutes après le début de cette phase, un bref mouvement du corps signe la fin du premier cycle de sommeil. Il a duré 110 minutes.

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