03/02/2001
Plumtree
connecte ses gadgets EAI aux systèmes d'information
français
Après
le débarquement en ordre chronologique des éditeurs
américains Sequoia
Software (article),
Arbortext
(en mai 2000) et Epicentric
(article),
c'est au tour de Plumtree
de s'attaquer au marché français des portails
d'entreprise. Qu'elles soient davantage orientées vers
l'information comme celle de Mediapps,
ou plutôt vers l'accès aux différentes applications
existantes de l'entreprise comme les autres acteurs cités,
ces plates-formes apportent un véritable bureau de travail
intranet personnalisé pour le collaborateur dans son
navigateur web. D'autres éditeurs en provenance du domaine
middleware sont aussi présents sur ce segment précis,
parmi lesquels l'Américain Tibco
(article
de janvier) et l'Irlandais Iona
Technologies (article
de février).
Les très grands comptes dans
la ligne de mire
"Nous sommes en cours de réalisation
d'une dizaine de projets parmi les 100 plus grandes entreprises
françaises, et notre objectif est d'atteindre plusieurs
millions de CA en France d'ici la fin de l'année",
déclare Sylvain Pavlowski, directeur du développement
de Plumtree Software pour la zone couvrant l'Europe, le Moyen-Orient
et l'Afrique. "Nos bureaux à la Défense sont
ouverts depuis le 2 janvier 2001. Pour l'instant, nous
sommes 5 personnes, mais notre effectif devrait doubler d'ici
mai et nous recevons du renfort sur les projets de la part de
nos consultants en Grande-Bretagne et en Suisse. D'ici fin mars,
nous allons aussi ouvrir une filiale en Allemagne, puis suivront
l'Italie et l'Espagne."
En 2000, Plumtree a réalisé un chiffre d'affaires
global de 34 millions de dollars. A l'heure actuelle, l'équipe
européenne représente près de 35 personnes
sur 300 au niveau mondial. Pami les clients déjà
déclarés en Europe figurent British Telecom, le
pétrolier BP, Ferrero Rocher et Swiss Reinsurance. Aux
Etats-Unis, l'éditeur est présent chez de très
grands noms comme Ford, où le portail mis en place concerne
près de 100 000 salariés. "Nous
travaillons en ce moment sur notre premier déploiement
en France chez Reebok, qui fait partie d'un projet international"
confie Sylvain Pavlowski. "Le principal facteur différenciateur
de notre produit tient en effet dans sa capacité de montée
en charge très importante."
Des centaines de connecteurs Gadgets
disponibles
Techniquement, la plate-forme Plumtree Corporate
Portal développée en C++ se base sur le serveur
web IIS et utilise le langage dynamique ASP pour ouvrir les
sessions vers des applications de l'entreprise. Lorsque l'information
arrive en provenance d'un système, elle est automatiquement
prise en charge par le module Gadget Server qui trouve le composant
"gadget" correspondant. Ecrit en ASP, JSP ou même
Perl, celui-ci assure la conversion du format de données
de l'application source vers la destination HTML ou XML.
Selon Sylvain Pavlowski, "tous les gadgets peuvent être
utilisés simultanément dans notre dernière
version 4.0 sortie en décembre. Actuellement, il existe
entre 500 et 1 000 gadgets différents.
Et depuis le portail, nous savons aussi syndiquer l'information
avant de l'envoyer au navigateur." Parmi les gadgets existants
figurent des connnecteurs SAP, Siebel, Business Objects, Cognos,
Documentum, FileNet, et vers différents outils d'IBM
et de Microsoft. Beaucoup d'autres connecteurs ont par ailleurs
été créés par des développeurs
indépendants dans un esprit communautaire proche de l'Open
Source.
Des centaines de connecteurs Gadgets
disponibles
Une alliance stratégique globale vient par ailleurs d'être
finalisée entre Plumtree et la firme de Redmond. En association
avec Cap Gemini Ernst & Young et Compaq, les deux
partenaires vont intégrer Corporate Portal avec les différentes
plates-formes .NET Entrerprise Servers de Microsoft,
et les commercialiser de façon conjointe.
Dédié pour l'instant aux plates-formes Windows,
Corporate Portal vient de sortir en version 4i ("i pour
international"). Orientée vers les multinationales,
cette dernière mouture intègre la possibilité
pour l'utilisateur de personnaliser la langue de son interface
sans être forcé de se convertir à l'anglais.
Pour la fin du deuxième trimestre, un portage de la plate-forme
sous Sun Solaris est prévu. Les autres dérivés
d'Unix, comme Linux ou IBM AIX, devraient suivre dans la foulée.
[François
Morel, JDNet]
|