Article
18/06/01
Comment Prima Solutions tire pleinement parti des derniers outils Business Objects
Essentiellement concentrée l'année dernière
sur le développement de ses applications web (lire
l'article
paru en juin 2000), la société Prima
Solutions table en 2001 sur un chiffre d'affaires
de 20 millions de francs. Parmi ses activités,
le site de comparaison ouverte (b-to-c et b-to-b) des
offres de quatorze assureurs Assurland.com
devrait déjà être rentable avec un
CA de 6 millions de francs à la fin de l'année.
Mais l'essentiel des affaires de la société,
qui se qualifie d'architecte de solutions de distribution
d'assurance, se réalise à présent
à travers ses prestations b-to-b vis-à-vis
des assureurs et des distributeurs de leurs offres. Dans
cette optique, Prima Solutions est aussi le nom donné
à la plate-forme de services développée
à leur attention, sur laquelle se greffent petit
à petit plusieurs extranets en plus du site Assurland,
dont Idassur
qui regroupera d'ici peu 1 500 concessions automobiles.
PrimaHub distribue les requêtes à partir du web D'un point de vue architectural, l'offre de services s'articule autour de Prima Hub, à la fois centre de transactions, moteur de règles et broker de requêtes. Ces dernières émanent des applications comme Assurland et les extranet et sont distribuées dans un format XML sur les serveurs des assureurs. Lorsqu'elles le traversent, Prima Hub se charge de les aggréger et de les restituer à l'application qui a sollicité la requête. Autour de ce noyau s'articulent différents modules. La connexion temps réel avec les assureurs est établie à l'aide de Prima Request. "L'une de nos fonctions principales consiste à normaliser tous les échanges de données entre les assureurs et notre plate-forme", explique Hugues Delannoy. "Pour y parvenir, nous avons développé une spécification XML du nom de INSpML (Insurance product markup language, lire l'article de janvier 2001). Aujourd'hui, plus de 14 assureurs travaillent avec nous sur ce format, pour lequel nous sommes très sollicités mais qui répond en fait à peu de besoins en dehors de notre place de marché." Business Objects pour le reporting et la segmentation
Prima CRM, de son côté, s'appuie sur le logiciel Set Analyzer de Business Objects qui permet de tracer la segmentation des populations. Hugues Delannoy apporte un exemple: "sur les appels sortants vers des populations proches de la date d'échéance, nous pouvons définir une segmentation précise et pousser des fichiers pré-qualifiés à partir de Set Analyzer qui se base sur l'infocentre Prima." SQL 2000 Enterprise: production, sémantique, entrepôt Sur ce dernier point, les deux applications de l'éditeur phare du marché des applications analytiques s'appuient sur l'entrepôt de données relationnel SQL 2000 Enterprise de Microsoft qui contient des millions d'enregistrements. Ce datawarehouse se retrouve monté en cluster pour assurer une redondance en cas de panne. En amont, la même SGBDR se retrouve à nouveau dans le rôle de la base de production, puis comme entrepôt de données intermédiaire chargé de constituer la couche sémantique des méta-données, en l'occurrence les fameux "Univers" de Business Objects. La plate-forme complète et mutualisée pour tous les participants est hébergée chez Colt Telecom sur une batterie de serveurs. Budget estimé de 25 millions de francs sur deux ans "La partie Business Objects à représenté environ 15 % du budget global consacré au développement de notre plate-forme", dévoile Hugues Delannoy. "Ensuite, la répartition sur ce poste s'est opérée aux trois quarts sur les licences, le dernier quart ayant été consacré aux services. Nous avons eu la chance de faire partie du programme d'implémentation en direct eMart de Business Objects, qui ont dépêché des consultants chez nous. De fin décembre à début mars, nous avons tout installé." Sur un plan plus global, l'investissement consacré à la plate-forme complète s'est monté à 10 millions de francs en 2000, auxquels devraient s'ajouter une estimation de 15 millions de francs en 2001. La rentabilité quant à elle, est attendue dans le courant de l'année 2002. Trois niveaux de reporting: Silver, Gold et Platinum Complexe, le mode de tarification adopté par Prima Solutions s'apparente en partie à du sur-mesure. A titre d'exemple, les services proposés sur Prima Intelligence se décomposent en trois offres : Silver, Gold et Platinum. Silver se limite aux rapports d'activité. Gold intègre en plus l'analyse socio-démographique. Et Platinum constitue l'offre complète, avec la veille concurrentielle et l'analyse de la valeur de la marque. "Pour un assureur qui veut déployer ces offres auprès d'un distributeur de son choix, nous proposons des solutions de mise en oeuvre et nous louons l'applicatif", indique Hugues Delannoy. "Le montant de la mise en oeuvre varie de 200 000 à 2 millions de francs. Ensuite, l'exploitation et la location de l'application s'étendent de 20 000 à 200 000 francs par mois." Des développements en cascade jusqu'en 2002 Du côté des évolutions, la mise en production de la version 2.0 de la plate-forme (qui en est aujourd'hui à la 1.6 ) devrait être effective avant la fin de l'année. Celle-ci devrait intégrer des fonctions supplémentaires d'intégration, comme le routage de messages XML, leur transformation et leur sauvegarde. Un autre objectif de Prima Solutions consiste à communiquer avec des mainframes, et la société travaille en ce sens avec des spécialistes du sujet comme Scort pour encapsuler les données issues des écrans verts dans des objets métier. Enfin, pour le début 2002, d'autres fonctions d'analyse devraient faire leur apparition. Il s'agit, par exemple, des tests de pricing pour permettre aux assureurs d'introduire de nouveaux produits à peu de frais. Et ceux-ci, par voie de conséquence, n'auront plus à informer leurs distributeurs et leurs agents par voie traditionnelle.
|