16/10/01
Web
Services: IBM affine sa stratégie horizontale
Baptisée dynamic
e-business, la stratégie d'IBM
autour des Web Services aura été lancée
dès le début de l'année (voir
l'article réalisé sur le sujet). Depuis
ces premiers communiqués, la technologie d'intégration
et son cortège de protocoles (SOAP, WSDL, etc.)
sont intégrés petit à petit à
tous les étages des produits Big Blue. Au programme
des solutions déjà disponibles, on compte
des outils de développement -avec notamment WebSphere
Technology for Developper et l'environnement WebSphere
Studio-, le serveur d'applications WebSphere Applications
Server, la base de données DB2, ainsi que
Tivoli: une application de surveillance des systèmes d'entreprise.
A cela s'ajoutera d'ici fin 2001, la prochaine version
du serveur d'infrastructure Domino Server, qui devrait
permettre d'ajouter cette nouvelle dimension aux Workflow
Lotus.
Une
infrastructure de portails bientôt compatible
La
semaine dernière, l'éditeur a annoncé
le lancement de WebSphere Portal Family, produit qui devrait
supporter les Web Services d'ici début 2002. "Issu
du mariage entre son prédécesseur (WebSphere
Portal Server) et K-station (voir
notre article sur le sujet), cette édition
complète un socle horizontal de portails d'entreprise
(sécurité, personnalisation, etc.) avec des composants
de travail collaboratif (agenda, calendrier, etc.) et
de gestion des données non-structurées.
"Ce produit intègre une architecture de portlets,
qui est conforme aux spécifications du standard
JetSpeed proposé par Apache dans ce domaine",
souligne Michel Granger, responsable marketing des solutions
logicielles chez IBM. Entendez par portlets, des fenêtres
appelant depuis l'interface cliente des applications serveur
diverses.
"Pour ce produit, le support des Web Services se
fera de deux manières", précise le
porte-parole. "Ils permettront d'une part aux portlets
d'appeller un composant Web Services (agenda, etc.) stocké
sur le serveur, et d'autre part d'invoquer [en tant que
Web Services] un serveur de portlets". Principal
avantage du dernier cas: une séparation entre la
couche de présentation et la couche applicative,
ainsi que la possibilité d'industrialiser la distribution
de services Web sur de multiples sites.
Une
solution d'intégration BtoB
Parallèlement, IBM a également annoncé
la prise en compte imminente des Web Services par WebSphere
Business Integrator. Lancée tout récemment,
cette solution s'adresse aux projets de gestion des processus
métier en environnement BtoB. "Avec WebSphere
Business Integrator, nous visions à la fois les
problématiques EAI et BtoB", comment Michel
Granger. "La nouvelle offre nous permet d'affiner
cette ligne produit, et notamment de répondre à
des questions relatives à la sécurité
des données". Sur ce point, l'éditeur
fournit également Tivoli Secure Way Policy Director:
un module chargé de gérer l'administration
des droits d'accès aux services Web. Cette solution s'appuie
notamment sur une technologie d'annuaire et une infrastructure
de clé publique (PKI).
Reconnaissant que les premières applications de
services Web seront vraisemblablement déployées
en interne (c'est-à-dire en environnement connu
et sécurisé), le responsable d'IBM insiste
sur la limitation actuel des protocoles. "C'est notamment
le cas dans le domaine transactionnel", précise-t-il.
Ainsi, rien n'a encore été prévu
pour prendre en charge la gestion des plantages de composants
Web Services inclus dans d'une chaîne de processus.
L'enjeu
de la standardisation
"Afin de combler ces manques, nous sommes
partie prenante de plusieurs projets de spécifications",
souligne Michel Granger. Parmi eux, on relève notamment
HTTPR,
qui propose un protocole destiné à la transmission
de messages entre Web Services (voir
notre article sur le sujet), et Web Services Flow
Language (WSFL). Remis par IBM au W3C afin d'être
normalisé, WSFL propose un mode de description
de l'enchaînement des Web Services au sein d'un Workflow.
"Nous travaillons main dans la main avec Microsoft
pour que l'ensemble des standards (SOAP, etc.) reste des
standards bien réels", conclut le responsable
français. "Dans ce domaine, toute notion propriétaire
ne serait pas viable."
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