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18/12/01
Licences logicielles : le cas des logiciels libres
Sommaire du dossier: Licences logicielles, sortez vos calculettes ! Il était logique
pour compléter notre panorama des licences logicielles
- et vous avez d'ailleurs été nombreux
à nous le demander - que nous abordions le cas
des logiciels libres. Nous avons choisi pour ce faire
de prendre pour exemple deux des principaux distributeurs
français de Linux aujourd'hui : Red
Hat et Mandrakesoft.
Nous leur avons demandé de définir un
périmètre type de solutions (OS linux,
serveur Web, serveur de fichiers , etc.) et d'expliquer
sur quelles bases reposent leur modèle de tarification.
Une logique assez radicalement différente de
celle des éditeurs que nous avons traités
jusqu'à présent.
Pas de frais de R&D, ni de mises à jour donc, puisque ceux-ci sont mutualisés par l'ensemble de la communauté, de façon bénévole. Interrogés sur la structure de leur chiffre d'affaires, Mandrakesoft et Red Hat s'accordent à considérer que le prix des CD et de la documentation constitue de 10 à 20% de leur CA, le reste provenant des services associés. Parmi ceux-ci, outre ceux du support technique, chez Red Hat : la formation (de l'initiation à la certification) et l'assistance à la mise en oeuvre (de la conception de l'architecture technique, à la mise en place des système de messagerie, en passant par la migration du système d'exploitation). Une tarification par serveur La tarification de l'OS et des logiciels se fait exclusivement en fonction du nombre de serveurs : le nombre de processeurs ou d'utilisateurs ne rentre pas directement en ligne de compte. Si l'on veut étendre la problématique et évaluer le prix moyen d'une configuration de base, on peut retenir le périmètre suivant, que Mandrakesoft utilise comme devis type pour des PME-PMI qui souhaitent se faire une première idée du prix des contrats pour un serveur. ce périmètre inclut : l' OS Linux, un serveur Web Apache , un serveur de fichiers Samba, un serveur de mail Postfix, un serveur FTP et un serveur de connexion SSH. Cette configuration, en intégrant les CD d'installation, la documentation et le support technique (installation et configuration des logiciels par la hotline en cas de besoin) sera facturée 12 000 francs pour un contrat d'un an par Mandrakesoft. Approche différente chez Red Hat qui ne propose pas de devis type, mais établit un diagnostic des besoins de l'entreprise par téléphone pour lui faire parvenir ensuite une estimation. Aux dires de Franz Meyer, à périmètre équivalent à celui envisagé plus haut, le coût de la facture pour l'installation et la configuration sur site par un technicien Red Hat tournerait aux alentours de 1000 euros, soit une journée homme. Il faut ensuite ajouter à ce prix celui des CD d'installation, de la documentation et du support technique, comme pour Mandrakesoft; soit en l'occurence, 1360 euros. Un total de 2360 euros environ donc. Le libre : mature pour l'infrastructure Des prix forcément en deça de ceux que les éditeurs classiques pratiquent, mais qui ne correspondent toutefois pas aux mêmes nécessités. Si le panel des applications en open source est varié (on répertorie plus de 2000 applications aujourd'hui), on n'a pas encore vu d'offre d'ERP chez les tenants du logiciel libre, essentiellement focalisés sur l'infrastructure informatique avec des applications de messagerie (Sendmail, Postfix ou Qmail), des serveurs d'applications J2EE (Apache, Tomcat, JRun, etc.), encore des SGBD comme PostGress ou MySQL. Un état de fait que Jean-Noël de Galzain, p-dg d'Aurora, reconnaît et explique par des raisons conjoncturelles. "Il est vrai que l'offre du libre reste assez basique au niveau des logiciels métiers par exemple, mais il faut considérer que les trois principaux distributeurs - Mandrakesoft, Red Hat et Debian -, n'existent en France que depuis 3 à 5 ans". A lire également : Questions-réponses : Les licences des logiciels libres (opensource , GPL, etc.)
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