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19/12/01

"La migration de R3 vers mySAP.com se traduisait par une augmentation de 40 à 50%"

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Sommaire du dossier: Licences logicielles, sortez vos calculettes !

Pour faire suite à notre article sur le modèle tarifaire des licences SAP, nous avons demandé à Patrick Giraudeau, administrateur au Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) et DSI du groupe LVMH, de nous faire partager son expérience d'utilisateur. Le groupe de Bernard Arnault qui utilise SAP depuis 1997 a en effet connu les derniers avatars du modèle de licence de l'éditeur d'ERP, de R3 en passant par mySAP.com, avant d'arriver - peut-être - à R3 Entreprise, dont le lancement officiel est prévu au second trimestre 2002.

Des coûts de licences en hausse
"Nous n'avons pas voulu opérer la bascule vers mySAP.com et sommes aujourd'hui toujours sur SAP R3",

confie le DSI de l'un des premiers groupes de luxe dans le monde, qui gère actuellement quelque 5000 à 6000 licences SAP pour l'ensemble des 53000 collaborateurs du groupe. Un choix qui a été arrêté assez rapidement, aux dires de Patrick Giraudeau, lorsque SAP est venu le voir en avril 2001 pour lui proposer de migrer vers sa suite portail."Pour en rester aux seules licences logicielles et sans parler du coût de la migration technique à opérer, mySAP.com imposait au groupe un mode de tarification désavantageux par rapport à R3", explique notre interlocuteur.

Un modèle "désavantageux"
Principal inconvénient pour LVMH à l'époque : le manque de granularité de la tarification qui devient une tarification de masse peu en prise avec la réalité de l'entreprise. Ainsi, nous explique le DSI de LVMH, une secrétaire qui opére une saisie de note de frais une fois par semaine, était considérée comme un utilisateur professionnel à part entière du module comptable et tarifé comme tel. Devant le mouvement de protestation généralisé des utilisateurs, l'éditeur a alors proposé d'opérer un distingo entre utilisateurs "occasionnels" et "professionnels", selon des critères que Patrick Giraudeau juge cependant trop flous au sein d'une politique globale imprécise.

De 40 à 50% d'augmentation
"Le coût global du passage de R3 à mySAP.com pour les licences se traduisait pour nous par une augmentation de
40 à 50%", estime le DSI.
Un surcoût difficile à justifier auprès de la direction générale de l'entreprise pour des avantages fonctionnels jugés mineurs par rapport aux besoins du groupe. Autre motif de frustration, le délai imparti à LVMH pour prendre sa décision. "Nous nous sommes rencontrés le 15 mars, et nous devions trancher en faveur ou non de mySAP avant le 1er avril", regrette Patrick Giraudeau. Le résultat ne s'est pas fait attendre : pour conserver les conditions qu'il avait pu négocier avec son fournisseur, le DSI a choisi d'acheter par avance 900 licences R3 supplémentaires...

Quand on l'interroge sur ses intentions vis-à-vis de R3 Enterprise qui devrait être commercialisé dans les prochains mois, Patrick Giraudeau devient évasif. "Il m'est impossible aujourd'hui de vous dire si R3 Enterprise représente ou non une opportunité pour nous, faute d'informations à cet égard de la part de SAP", déclare-t-il, regrettant le manque de communication sur le sujet malgré des demandes répéteés de sa part.

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