Infrastructure/Chantiers
Performances: L'art du diagnostic
La console permet contrôler les alertes remontées par les agents. Les outils de diagnostic font parfois mieux que les administrateurs. Zoom sur le duo qui coiffe la gestion de la performance. (Mardi 17 septembre 2002)
     
Sommaire du dossier

Introduction

Première partie: Construire un réseau de sondes

Deuxième partie: La révolution "end user"

Troisième partie: La prévention par les tests

Quatrième partie: L'art du diagnostic

Cinquième partie: Panorama du marché

La console est le deuxième maillion - indéboulonnable - de la chaîne de la performance. Elle collecte les informations envoyées par les agents déployés sur le terrain, elle les recoupe, les hiérarchise et les présente de façon optimale à l'administrateur. "Les consoles permettent d'isoler les bonnes infos dans les dizaines de milliers de lignes de logs. Autant dire qu'elles sont indispensables" explique Sandra Delaquaize, brand manager chez Tivoli France.

Gare de triage
La console fait donc un tri dans les infos remontées. Elle compare les alertes de plusieurs agents et les classe par degré de gravité. Les problèmes identifiés terminent leur course dans l'interface graphique du logiciel, où ils sont signalés de façon discrète - ou de façon voyante - selon leur niveau d'importance. En cliquant sur une alerte, on accède à des informations détaillées. Pour obtenir un complément d'informations, on peut aussi interroger une sonde à partir de la console.

En entreprise, on voit souvent plusieurs consoles cohabiter. "Historiquement, on en a une pour chaque grande problématique : réseau, applicatifs, base de données, web, stockage, serveur, et disponibilité 'end user'. Ce qui fait jusqu'à sept consoles ... difficile de jongler avec sept outils, pour répondre de surcroit à une seule problématique ... Les grands acteurs du marché ont donc eu l'idée de fabriquer des consoles globales permettant de contrôler chaque famille d'agents sous une seul interface. Ce sont les produits d'IBM, de Computer Associates, de HP et de BMC" explique Hervé Dhelin, directeur marketing de Mercury France. Toutefois, "le leadership des big four est contesté par quelques challengers, Micromuse, Altavista et Business Bridge notamment".

Intégration difficile
Sur le terrain, on retrouve souvent plusieurs strates de solutions en provenance de marques différentes : "aucun fabriquant n'est le meilleur partout. Qui plus est, les solutions choisies en enteprise évoluent dans le temps : on peut opter pour une marque X au tout début puis la compléter avec une offre Y par la suite". Résultat : les système de gestion de performance sont souvent hétérogènes. En toute logique, les consoles globales ont dû se mettre à gérer des produits en provenance de tous les fabriquants. Sandra Delaquaize (IBM) le confirme : "notre consoleest conçue pour être connectée à n'importe quelle solution, peut importe qu'elle soit fabriquée par nous ou pas. Nous faisons beaucoup d'efforts dans ce sens".

Oui mais voilà : les efforts des grands fabriquants de consoles ne suffisent pas. Pour Hervé Dhelin de Mercury, "l'intégration des systèmes hétérogènes a toujours posé problème. Et même si les fabriquants de consoles tentent de faciliter l'interopérabilité, et même si les fabriquants de petits produits se déclarent souvent compatibles avec les quatre grandes consoles, la cohabitation demande souvent beaucoup de travail".

Hervé Dhelin va même plus loin : "les solutions techniques proposées marchent très bien en démo. Mais sur le terrain, c'est autre chose : nos clients sont trop souvent obligés de faire appel à l'API de chaque console pour pouvoir l'intégrer dans une console globale ..." Ce qui nécessite évidemment des développements complexes.

Diagnostiquer
Une fois installées, ces consoles doivent être manipulées par un administrateur compétent : pour isoler la cause d'un problème, il faut disposer de connaissances basiques dans toutes les technologies informatiques. Or, "les infrastructures informatiques se complexifient, et il est de plus en plus difficile de garder un bon niveau dans tous les domaines" argue Hervé Dhelin. "Conséquence : les administrateurs se sentent parfois perdus dans les alertes des consoles. Certains n'arrivent pas toujours à isoler la racine d'un problème". Une bonne raison pour se faire épauler par un outil de diagnostic.

Ces outils embarquent une bonne dose d'expérience accumulée par les éditeurs. "Notre outil de diagnostic se base sur les observations que nous avons pu faire sur le terrain explique Sandra Delaquaize (IBM). Nous savons par exemple que si un serveur sous un OS beta a planté en faisant tourner un applicatif gamma en période de forte charge, dans 90 % des cas c'est dû à une cause X, et dans 5 % des cas à une cause Y. De quoi donner des pistes très pertinentes à l'administrateur". A lui par la suite d'ouvrir la console spécialisée qui s'impose et de poursuivre son investigation, afin de guérir le problème, puis de l'éliminer une bonne fois pour toutes.

> Réparation automatique ?
C'est le deuxième grand chantier de la gestion des peformances, plus ambitieux que l'approche 'end user', mais aussi beaucoup moins avancé. L'objectif - dans lequel IBM s'est lancé - est de développer un robot capable de faire faire le bon diagnostic, et de régler automatiquement le problème. Chez Mercury, "les outils de diagnostic sont déjà capables de donner un conseil de paramétrage pour résoudre un problème" explique Hervé Dhelin. Mais le système n'est pas encore 100 % fiable : il faudra attendre que ces outils soient irréprochables pour les autoriser à agir de façon autonome.
[Nicolas Six, JDNet]
 
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