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Oracle
s'attaque à BEA et IBM sur le terrain des serveurs
d'applications |
Pour un prix défiant toute concurrence, l'éditeur dévoile une offre des plus avancées, incluant notamment environnement de développement de Web Services et fonctions de gestion d'applications critiques. (Mercredi 2 avril 2003) |
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Décidément, la guerre fait
rage sur le segment des serveurs d'applications. Premiers
à entrer dans la bataille, IBM et BEA lançaient
début 2002 des versions d'entrée de gamme
(Express) de leur solutions dans ce domaine, avec à
la clef un objectif commun : se positionner plus
que jamais sur le marché des petites et moyennes
entreprises. A cette stratégie, Sun répondait
par le lancement d'une édition entièrement
gratuite de son serveur d'applications (voir l'article)...
Aujourd'hui, c'est au tour d'Oracle de renchérir :
l'éditeur californien vient de dévoiler
une nouvelle version de son socle logiciel. Baptisée
Oracle9i Application Server Java Edition, elle comprend
à la fois un serveur d'applications et un environnement
de développement Java. Le tout tarifé pour
environ 5.000 euros (par processeur).
Un
rapport qualité/prix appréciable
A première
vue, l'offre d'Oracle paraît assez peu intéressante
au regard de la concurrence. Par comparaison, les prix
d'entrée des éditions Express proposées
par IBM et BEA sont en effet bien moins élevés (2 000
et 500 euros). Cependant, à la différence
de ces solutions, Oracle9i Application Server Java Edition
ne s'arrête pas aux moteurs de script Java (JSP
et Servlets) et aux interfaces de données (JDBC) nécessaires
à la gestion de sites dynamiques. Il intègre
aussi le support de composants plus avancés, de
type EJB (Enterprise Java Bean). Mais également
la prise en charge de programmes critiques - par le biais
de fonctions d'équilibrage de charge ou de failover
par exemple.
Autre originalité : la présence d'un
module (Oracle TopLink) pour automatiser la création
de couches de persistance objet. Entendez par là
les liens entre la logique métier et celle de la
base de données sous-jacente. Enfin, on note que
l'environnement de développement Java livré
avec le serveur (JDeveloper) s'étend à la
gestion des données XML et la publication de composants
sous forme de Web Services - ce qui n'est pas le cas de
l'outil d'IBM. "JDeveloper qui inclut également
des fonctions de modélisation UML et de travail
de groupe n'est pas fourni avec nos versions plus avancées,
à l'instar de notre infrastructure de portail",
note t-on chez Oracle.
Des concurrents
absents ?
"Avec ce
nouveau package, nos compétiteurs sont dès
lors à aller chercher parmi les versions haut de
gamme de nos concurrents", ajoute Laurent de Lavarenne,
responsable marketing Oracle 9iAS chez Oracle France.
Fort d'une telle
politique produit, Oracle entend faire de l'ombre aux
deux géants, BEA et IBM - qui, rappelons le, se
partagent près de 65% des parts de marché
du segment.
Aux Etats-Unis, Oracle
a décidé de pousser plus loin sa stratégie
de conquête : il propose à toute entreprise
désirant remplacer son serveur d'applications WebLogic
(BEA) une licence gratuite de son serveur ainsi qu'un
accès à ses services de maintenance et de
support technique à des prix préférentiels.
La possibilité d'appliquer cette démarche
dans l'Hexagone serait actuellement à l'étude...
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